Guinée: Le bilan de l’incendie à Conakry passe à 18 morts

La police anti-émeute disperse les manifestants avec des gaz lacrymogènes après que le groupe d'opposition interdit, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), ait appelé à des manifestations contre la junte au pouvoir à Conakry, le 20 octobre 2022 (Photo d'illustration, AFP).

La police anti-émeute disperse les manifestants avec des gaz lacrymogènes après que le groupe d’opposition interdit, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), ait appelé à des manifestations contre la junte au pouvoir à Conakry, le 20 octobre 2022 (Photo d’illustration, AFP).

  • Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée est passé de 14 à 18 morts mardi soir
  • Le gouvernement a annoncé pour mercredi la réouverture «minimum» des administrations du centre-ville de Conakry et la reprise des approvisionnements en gasoil sur tout le territoire

CONAKRY: Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée est passé de 14 à 18 morts mardi soir, et le gouvernement a annoncé pour mercredi la réouverture « minimum » des administrations du centre-ville de Conakry et la reprise des approvisionnements en gasoil sur tout le territoire.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le souffle de l’explosion et l’incendie qui a suivi dans la zone portuaire de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de Conakry, ont provoqué d’importants dégâts matériels et mis à l’arrêt l’économie.

« En dépit des efforts consentis par le corps médical, nous déplorons aujourd’hui quatre nouveaux décès, portant à 18 le nombre de décès », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

« Sur 212 personnes admises dans les structures sanitaires, 127 ont regagné leurs familles. 85 personnes sont toujours hospitalisées dont quatre en soins intensifs », a-t-il ajouté.

Le feu a été circonscrit et maîtrisé lundi après-midi, mais de la fumée continue de s’échapper du site du sinistre et les pompiers étaient toujours à pied d’œuvre mardi.

L’incendie a provoqué de lourds dégâts et endommagé des bâtiments sur un rayon de plus d’un kilomètre, dont celui abritant le procès du massacre du 28 septembre 2009.

Des soldats massivement déployés, casqués et masqués, empêchaient mardi la circulation dans le secteur du sinistre. La zone portuaire est désertée depuis la veille, la population ayant fui vers la banlieue.

Une enquête judiciaire pour des faits présumés « d’incendie volontaire » a été ouverte par le procureur général pour déterminer les causes du sinistre et situer les responsabilités. Aucune information n’est disponible sur l’origine de l’incendie.

Lundi, une cellule de crise a été mise en place par les autorités et un plan d’urgence sanitaire a été activé pour la prise en charge des blessés.