Côte d’Ivoire : le président Alassane Ouattara dresse un bilan positif sur l’état de la nation

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a prononcé ce mardi matin 18 juin un discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. L’occasion pour celui qui dirige le pays depuis 2011 de dresser un bilan positif.

Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, le 15 juin 2024 (Image d'illustration).
Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le 15 juin 2024 (Image d’illustration). © DENIS BALIBOUSE / AFP

Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne, RFI

Comme l’année dernière, c’est le même rituel. Le chef de l’État salue le Congrès et se lance dans un bilan détaillé des actions menées par son gouvernement : éducation, infrastructures, agriculture. Alassane Ouattara a parlé durant une heure. Une heure pour dresser un bilan positif de la politique de son gouvernement d’un ton à la fois sérieux et détaché. « Cette résilience de l’économie ivoirienne s’appuie sur un cadre macro-économique solide et une gestion saine des finances publiques en même temps. Cela veut dire que la dette est maîtrisée et que la dynamique économique promet des lendemains meilleurs. Le taux de croissance économique devrait s’établir en moyenne à environ 7% ou plus par an sur la période 2024-2025. »

Le président ivoirien a distribué les bons points à chaque ministre sur le développement des infrastructures, le bilan positif de la politique agricole, l’éducation, l’insertion des jeunes, l’autonomisation des femmes. Et même la Coupe d’Afrique des nations masculine de football organisée et remportée par la  Côte d’Ivoire .

Pas un mot sur la présidentielle 2025

Bref, un bilan complet et une question en suspens : celle de ses intentions politiques pour 2025, année de la prochaine présidentielle. Ce qui attendra. « Mon protocole me dit que vous êtes déçus, mais ce sera la prochaine fois », a-t-il conclu en quittant la salle des congrès de l’Hôtel Ivoire où le Parlement était réuni ce 18 juin 2024 à Abidjan.

Plusieurs députés de l’opposition semblent un peu frustrés, à l’image de Michel Gbagbo, député du PPA-CI : « Aujourd’hui le débat, c’est est-ce que le président Gbagbo est inscrit sur les listes électorales. Et est-ce que Ouattara envisage comme tous les dictateurs africains de faire un quatrième mandat. Et là, on n’a rien entendu de tout ça. » Même scepticisme exprimé par les députés du PDCI, qui attendaient des pistes de solutions pour les questions de la cherté de la vie et de réduction de la pauvreté.