Élu maire de New York en novembre dernier, Éric Adams a accordé une interview à Elhadj Ndao, patron de la radio sunuafrik basée à New York. M. Adams est revenu sur ses réalisations en 7 mois mais aussi sur ses projets pour “la ville qui ne dort jamais”.
Sur le volet sanitaire, Éric Adams a rappelé que même si les américains ont commencé à reprendre leurs habitudes avec la réouverture des café, des restaurants, des entreprises,… le coronavirus n’est toujours pas éradiqué. En effet, il rappelle que beaucoup d’efforts ont été faits pour ralentir la propagation du virus. Mais, le maire de New York informe qu’ils vont continuer dans cette lancée. De ce fait, ils ont prévu plus de 35 millions de tests covid-19 qui seront mis à la disposition des populations. M. Adams qui se réjouit du fait que l’économie commence à reprendre son envol renseigne que la pandémie est en train d’être combattue de façon plus intelligente rappelant que la ville de New York qui est confrontée à une hausse des cas de variole du singe va continuer à mettre à la disposition de la population les vaccins pour stopper sa propagation.
L’insécurité a aussi été abordée par le maire de la ville de New York qui précise que des stratégies ont été mises en place pour faire reculer la violence. D’ailleurs, informe-t-il, plus de 37 000 armes ont été confisquées. Il a demandé, ainsi, à la justice de faire son travail par rapport aux peines infligées aux délinquants.
Dans un autre registre, le maire de New York a lancé un message à l’endroit de la communauté africaine établie à New York à qui il a demandé de s’impliquer d’avantage et de se présenter aux élections pour occuper des postes à tous les niveaux à l’instar des autres communautés. Pour ce qui est de la faible participation de cette communication aux élections, il déplore le fait que les autorités ne leur donne pas le choix de s’exprimer comme le leur autorise la loi.
Eric a profité de l’occasion pour rendre hommage à la communauté africaine établie à New York rappelant la place qu’occupe cette communauté dans son programme. Pour preuve, il rappelle qu’il a eu à effectuer un voyage en Afrique qui lui a permis de visiter plusieurs pays. Pour raffermir leurs liens il envisage de faire des jumelages entre New York et des localités en Afrique (Accra/New York, Dakar/New York, Gorée/ New York,…). En dehors de ces relations, il entend travailler en parfaite collaboration avec des pays africains dans le domaine du commerce, du tourisme,… Concernant ses promesses de campagne, Éric Adams renseigne qu’il en a tenu plusieurs et qu’il poursuit le travail pour réaliser ce qui reste. Parmi ces promesses, l’implication des communautés dans la gestion de la ville y occupe une place de choix. Et le maire qui dit les avoir rencontrées compte les associer dans son administration avant de préciser que l’administration de New York emploie 320 000 personnes.
Le maire de New York rassure les migrants leur rappelant que la ville ne leur est pas hostile mais, au contraire, ces derniers sont pris en compte et ont les mêmes droits que les résidants. Pour preuve, même dans le budget qu’ils ont voté récemment, les besoins des migrants et de leurs enfants sont pris en compte sans aucune discrimination.
Le cas des médias des communautés qui constituent une minorité a été abordé lors de cet entretien. Eric Adams dit être convaincu qu’aucune administration avant lui n’a fait autant que ce qu’il a réalisé en un temps record.
Eric Adams indique que c’est par ces médias qu’il passe à chaque fois qu’il a un message à transmettre aux communautés et qu’il va continuer à les aider en multipliant les interviews et ses sorties pour interagir avec les communautés qui, pour la plupart ignore beaucoup de choses dans le fonctionnement de la ville, de même que toute l’administration.
Eric Adams qui s’était rendu à l’île de Gorée au Sénégal est revenu sur l’émotion qui l’a habité quand il a franchi la “porte du non retour”. Contrairement à ceux qui trouvent que cette porte par lequel passaient les esclaves pour rejoindre l’Europe ou l’Amérique constitue une honte pour les africains, il trouve qu’elle symbolise leur affranchissement. Pour lui, ces derniers sont partis en tant que esclaves pour retourner en tant que rois. “Les ancêtres m’ont béni et je compte y retourner pour me ressourcer”, a indiqué le premier administrateur de la ville de New York qui rappelle que c’est un privilège pour lui de pouvoir voyager en Afrique ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’américains d’origine africaine. D’ailleurs, il entend être le pont qui relie la ville de New York et l’Afrique.
Avant de terminer, Éric Adams demande à la communauté africaine de continuer à s’engager dans la lutte pour faire de New York une ville de rêve et un exemple pour les autres avant de promouvoir que l’administration sera toujours disponible.