Casamance : L’ambassadeur d’Espagne annonce un projet pour lutter contre l’excision

L’ambassadeur d’Espagne au Sénégal, Alberto Virella, effectue une visite de travail de trois jours en Casamance depuis avant-hier. A Ziguinchor, qui a été la première étape, le diplomate espagnol a annoncé un projet de la coopération espagnole avec l’Université Assane Seck visant à lutter contre la pratique de l’excision dans la région méridionale du Sénégal.L’ambassadeur d’Espagne au Sénégal a, en effet, révélé ceci : « On va entamer, au cours des prochains mois avec l’Université Assane Seck, un nouveau projet qui a comme objectif de lutter contre les mutilations génitales féminines, donc la pratique de l’excision ». A cet effet, la coopération espagnole travaillera surtout avec la faculté de médecine l’université publique de Ziguinchor. L’ambassadeur, qui s’exprimait lors d’un point de presse, a assuré qu’un accent particulier sera mis sur la capacitation des agents de santé, surtout des infirmiers. Le but visé est de pouvoir faire, au sein de l’université, une recherche objective sur l’impact négatif de la pratique de l’excision sur la santé de la femme. « Pour bien expliquer aux populations les conséquences de l’excision sur la santé de la femme et de la qualité de vie de cette dernière », a indiqué Alberto Virella.Le diplomate espagnol a assuré que les agents de santé seront bien préparés afin de pouvoir faire face au phénomène de l’excision en Casamance et de devenir des agents de sensibilisation et de conscientisation des populations dans les communautés. Il a estimé que pour réduire les victimes de l’excision notamment dans les communautés rurales, il faut d’abord renforcer la formation des agents de santé, puis entamer un dialogue avec les communautés et les cultures locales par la voie de l’anthropologie et de la sociologie. Pour l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal, c’est ainsi qu’il faudra agir pour trouver des façons de faire de l’initiation sans mettre en danger la santé de la femme. « Donc, notre approche est respectueuse des coutumes traditionnelles, de la santé et des vies humaines », a expliqué M. Virella.Durant son séjour en Casamance, le diplomate va visiter les projets de la coopération espagnole. Celle-ci est présente dans la région sud depuis 2004. Elle a toujours considéré la Casamance comme une priorité dans ses accords de coopération avec le Sénégal, en ayant cumulé un financement de plus de 45 milliards de FCfa au profit de cette partie méridionale de notre pays.
Source: Le Soleil