MIGRATION – Les accords entre le Maroc et l’Union européenne pour stopper la migration clandestine font leurs premières victimes avec notamment l’obtention d’une « autorisation de voyage électronique »demandée désormais par le royaume chérifien aux ressortissants du Mali, de Guinée et du Congo-Brazzaville.
Ils sont tenus désormais d’obtenir en ligne cette autorisation quatre jours avant leur départ.
Selon une source au ministère marocain des Affaires étrangères, c’est une période d’expérimentation pour ces trois pays. Il n’est pas encore prévu pour le moment de l’élargir à d’autres pays africains.
Le but, toujours selon la même source, est de fluidifier les demandes et de connaître les motifs de voyage des ressortissants.
Cette mesure a été prise alors que le Maroc, de nouveau porte d’entrée principale vers l’Europe, a renforcé sa lutte contre l’immigration clandestine.
Des milliers de déplacements forcés de Subsahariens du nord vers le sud du royaume ont été recensés et dénoncés par le Gadem, groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants. Une politique jugée discriminatoire selon l’ONG et qui se fait sous la pression de l’Union européenne : en 2018, 1 900 embarcations vouées à l’immigration clandestine ont été saisies selon le gouvernement marocain.
Du côté du Sénégal, on ne manquera certainement pas de suivre de prés cette nouvelle politique marocaine.
Avec PressAfrik