Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des migrants, l’Association des Clandestins Rapatriés et Familles Affectées de Thiaroye / Mer(ACRFAT) a organisé, ce week-end, sa traditionnelle journée de souvenir des migrants disparus, originaires de cette localité lébou forte de 49.700 âmes. Selon Bara Ndoye, un des maître d’œuvre de cette journée de commémoration, Thiaroye /Mer est la localité qui a connu une véritable hécatombe avec la disparition de nombres de ses fils. « Depuis 2006, beaucoup de familles sont en deuil et plongées dans un profond désarroi. Et notre association œuvre à l’assistance des membres des familles affectées sur le plan psychologique mais aussi social.
Les cicatrices peinent à se fermer ! A ce jour, l’on dénombre quelque 20 femmes qui sont en semi-veuvage au niveau de Thiaroye/ Mer », a fait savoir le vieux Ndoye qui souligne, dans le même temps, que les fonds dégagés dans le cadre du FRONTEX ne permettent pas toujours de freiner le fléau de l’émigration clandestine. M. Thierno Diallo, un des responsable de la Croix-Rouge présent à cette cérémonie expliquer : « En 2012, nous avions fait une évaluation des besoins autour de 3 points : connaître le sort des disparus ; un autre point d’ordre économique, un autre d’ordre psychologique et un dernier d’ordre juridique.
La Croix Rouge Internationale, fidèle à sa mission, collabore avec les familles des victimes pour apporter des solutions. Elle adopte une position neutre. Elle attire l’attention des jeunes sur les dangers de la migration mais ne plaide ni pour ni contre. »
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