Adama Lam (Cnes) : “Je ne comprends pas pourquoi on donne toujours des marchés à des étrangers…”

Adama Lam dit ne pas comprendre pourquoi on donne toujours les marchés publics aux étrangers… Le tout nouveau président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) appelle, ainsi les entreprises sénégalaises à se regrouper afin de constituer une force unique et mettre fin à “l’émiettement qui les empêche de bénéficier des marchés et autres projets nationaux souvent gagnés par des sociétés étrangères

Concurrencer les entreprises étrangères…

L’émiettement de nos grandes entreprises ne favorise pas leur participation dans les projets et marchés nationaux. Il arrive, pour un appel d’offres, qu’elles aillent en solo alors qu’il est bien possible de se constituer en taille critique pour aller avec une force capable de concurrencer les compagnies étrangères“, réagissait le maire de la commune de Mérina Dakhar, Aymérou Gningue, lors de l’assemblée générale du Conseil Patronal des Energies Renouvelables du Sénégal (Coperes).

Pour sa part, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, repris par Dakarmatin, a fait part de son incompréhension sur la distribution des marchés des travaux publics.

Rapport avec l’administration…

Il estime qu’ “il faut que les patrons d’entreprise essaient de dépasser la sous-traitance et aller vers la co-traitance… Je ne peux pas comprendre l’état actuel du déroulement de nos rapports avec l’administration. Je ne comprends pas également pourquoi on donne toujours des marchés à des étrangers, alors que toutes les qualifications existent au Sénégal“.

Capacités financières et techniques…

L’ingénieur en Génie civil n’a pas manqué de faire part à Aymérou Gningue son plaidoyer pour une complicité positive dans le but de permettre aux entreprises locales de bénéficier des projets. “Toutes les parties ont intérêt à aller dans ce sens, car il y a de la place pour tout le monde.. Tout le monde veut être Président Directeur Général, alors que les capacités financières et techniques suffisantes n’existent pas. Apprenons à nous regrouper, ce n’est pas difficile à faire pourvu que les règles d’éthiques et de bonne gouvernance soient respectées. Sans cela, nous aurons toujours du mal à résister et à reconquérir le marché en termes d’offres techniques et financières“, souligne M. Lam.