Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, estime qu’il est possible pour la communauté internationale d’‘’inverser’’ la ‘’spirale infernale’’ des sécheresses et de leur impact sur la vie des populations.
‘’Dans toutes les régions, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et intenses’’, a relevé M. Guterres dans un message rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse.
La multiplication des tempêtes de sable, des incendies de forêt, des mauvaises récoltes, des déplacements de populations et des conflits compromet ‘’le bien-être de centaines de millions de personnes’’, a-t-il souligné.
‘’D’ici au milieu du siècle, les trois quarts de la population mondiale pourraient connaître la sécheresse’’, a prévenu António Guterres. Selon lui, cette situation résulte partiellement des changements climatiques et de la gestion des terres.
‘’La moitié de la population mondiale est déjà aux prises avec les conséquences de la dégradation des terres, les femmes et les filles payant le plus lourd tribut’’, a-t-il souligné, estimant qu’‘’il est en notre pouvoir d’inverser cette spirale infernale’’.
‘’C’est même notre devoir’’, a insisté M. Guterres.
Le secrétaire général des Nations unies est d’avis qu’‘’il est possible de lutter contre les changements climatiques à moindre coût, tout en protégeant les plus défavorisés, en améliorant les moyens de subsistance et le bien-être des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde’’. Pour ce faire, il faut garantir la productivité des terres et des sols, a-t-il préconisé.
M. Guterres considère l’accès des femmes à la propriété foncière comme un ‘’élément crucial de la restauration des terres’’.
Il juge qu’il est possible de ‘’réhabiliter les sols pour une fraction des dépenses qui sont actuellement consenties dans des subventions nuisibles à l’environnement’’.
‘’Chaque dollar investi dans la restauration des terres peut générer 30 fois plus de bénéfices’’, a assuré le secrétaire général des Nations unies.
Il a cité en exemple la Muraille verte pour le Sahara, qui a ‘’déjà permis de restaurer des millions d’hectares et créé des milliers d’emplois, de Dakar à Djibouti’’.
‘’Néanmoins, la tâche reste immense’’, a reconnu António Guterres, ajoutant : ‘’C’est en prenant soin de nos sols et de leur biodiversité que nous pouvons lutter contre la crise climatique et contribuer à tous nos objectifs de développement durable.’’