Manar Sall, Directeur général de Petrosen Trading & Services, invité de l’émission « Grand Entretien » de Leral TV, revient sur les violentes manifestations de ces derniers temps au Sénégal. Après les saccages, les attaques et actes de vandalisme de plusieurs stations-services, il indique que l’exploitation du pétrole et du gaz est faite de manière générale, pour le mieux-être des populations sénégalaises. Il exhorte à une bonne collaboration entre les administrés et les gestionnaires des ressources naturelles, pour préserver la paix et la stabilité du pays. Petrosen Trading & Services, engagée dans une dynamique de maillage du territoire, conformément à ses objectifs d’installer près de 150 Stations-services sur l’étendue du pays, se désole de ces scènes de pillages.
Le Sénégal a traversé des périodes critiques de son histoire avec des scènes de violences injustifiées et inqualifiables. Des manifestants, animés d’une volonté de détruire les acquis et investissements économiques ont tenté de mettre le pays à chaos. Regrettable ! Le Directeur général de la Société Petrosen Trading & Services, très outré par cette démarche antirépublicaine, indique que le Sénégal, dont la Constitution a été claire sur la gestion des ressources naturelles du pays, est chanceux.
L’exploitation des ressources naturelles, renseigne-t-il, doit contribuer de manière obligatoire à l’accroissement du développement économique et au bien être des populations. Certes, l’Etat reconnaît que les ressources appartiennent au peuple. Mais, il a besoin d’un peuple qui prend conscience de ce principe du bien commun pour faciliter la relation entre l’Etat et les populations administrées.
Ainsi, Manar Sall, très serein, aborde une approche très explicite pour démontrer la nécessité de préserver les investissements dans le domaine des hydrocarbures. Le DG de la Société Petrosen Trading & Services, engagé dans une dynamique de maillage du territoire, conformément aux objectifs de sa société, consistant à installer près de 150 Stations-services sur l’étendue du pays, se désole de ces scènes de pillage. Il précise que sa société, Petrosen Trading & Services, dont les emplois sont constitués majoritairement de Sénégalais, appartient à tous les Sénégalais. L’argent gagné retourne au Sénégal. Donc, elle doit être accompagnée par l’ensemble des populations du pays. Manar Sall est d’avis que le développement ne sera pas facile dans un pays avec des susceptibilités de tout détruire sous le prétexte de manifestations.
Peinant à comprendre ces agissements, il souligne qu’à chaque fois qu’il entend des destructions ou saccages de Station Services, il est de tout temps, animé par trois sentiments, dont la tristesse, la douleur et la colère. Tristesse, car ce sont des Sénégalais qui affrontent d’autres Sénégalais. Douleur, lorsqu’un Sénégalais peut se permettre de jeter une brique sur son prochain. Le 3e élément, déclencheur de sa colère, reste les pillages injustifiés.
Mais, rappelant le cas d’un camion citerne et de station d’essence au Nigéria ayant tué des centaines de personnes, il alerte sur d’éventuelles conséquences d’une explosion de Station d’essence. N’empêche, il demande aux manifestants d’éviter de prendre des risques de la sorte. Le pillage des stations freine l’investissement privé et affaiblit des Sénégalais qui ont investi. Alors, il voit mal comment Total, établi au Sénégal bien avant Senghor, puisse être une cible.
En dehors des saccages, l’Etat devant assurer les priorités de santé, ne peut pas mettre tout son argent dans la prospection et l’exploitation des ressources naturelles du pays. Forcément, il faut l’accompagnement d’investisseurs étrangers. Donc, Manar Sall reste convaincu qu’il faut une entente parfaite entre les gouvernés et les gouvernants. Sinon, d’autres forces vont profiter gratuitement de nos ressources. Conscient que le nécessaire sera fait pour protéger les biens publics, il invite à un retour de l’ordre, de la discipline et de certaines valeurs. Mais, il déplore la violence, les invectives et l’agression physique qui caractérisent cette débandade moribonde. Manar Sall, donnant l’exemple de certains pays en guerre civile, prévient que ce terrorisme ne peut pas développer un pays. Les risques de riposte individuelle ou collective peut installer une guerre civile.
Manar Sall, dont la société projette d’installer dans le pays 150 stations-Service regrette qu’il sera difficile d’atteindre l’objectif, si à chaque fois, après avoir installé 5 stations, d’autres viennent d’ailleurs pour détruire. Ce sera même compliqué, rajoute-t-il. Après le printemps arabe, relève-t-il, l’économie de beaucoup de pays arabes sont détruits. Seul le Maroc, dirigé par un roi, a échappé à cette furie aveugle.
Se plaignant des nombreux jours de travail perdus, Manar Sall pense même que les gens sont en train de se tromper de combat avec le saccage des stations-services du pays. Il encourage à arrêter ces saccages et, à se conformer aux méthodes démocratiques de participation à une élection présidentielle. Mais, il demande à faire des efforts pour une discipline collective et une sérénité perceptible. Il maintient avec forte conviction que le développement reste impossible avec des destructions de biens publics et privés. Ces destructions risquent même d’éloigner du pays les investisseurs étrangers et contributeurs de développement durable, conclut-il.