Sonia Rolland a accepté un appartement parisien d’Omar Bongo, l’ancien président gabonais. Ce logement faisant partie des « biens mal acquis », l’ancienne Miss France a été mise en examen.
Rebondissement inattendu dans l’affaire des biens mal acquis : l’ex-Miss France Sonia Rolland a été mise en examen lundi 30 mai, pour avoir accepté un cadeau d’Omar Bongo, l’ancien président gabonais en 2003, selon Le Parisien. Ce dernier est accusé de s’être enrichi, avec d’autres chefs d’Etats africains, via des activités délictuelles ou criminelles comme des détournements de fonds, des transferts illicites d’argent public, de la corruption, ou encore des rétro-commissions, relate le quotidien. Le cadeau en question est un appartement parisien situé dans le XVIe arrondissement que feu le président du Gabon aurait acheté avec des fonds opaques. Le bien fait partie de la liste des biens mis en cause par cette affaire qui a débuté en 2007.
Concrètement, Sonia Rolland a été mise en examen pour recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux, détaille le quotidien. Tout aurait commencé en 2003, lorsque la jeune femme reçoit un coup de fil d’un notaire, qui lui apprend qu’elle a reçu une donation à 75% d’une société civile immobilière qui possède l’appartement parisien, acheté sur plan et livré en 2006. Les 25% restants appartiennent à l’aide de camp d’Omar Bongo.
Sonia Rolland reconnaît avoir été naïve, mais confesse n’avoir jamais su comment le bien en question avait été financé
La quarantenaire aurait expliqué qu’après avoir été couronnée Miss France en 2000, elle aurait à plusieurs reprises rencontré les Bongo, notamment pour participer à la création de Miss Gabon. C’est l’épouse du président gabonais qui l’aurait avertie qu’elle recevrait un cadeau. Lorsqu’elle reçoit l’appel du notaire, elle comprend qu’il s’agit de l’appartement. Interrogée par la police en janvier 2022, la désormais comédienne a expliqué n’avoir jamais su comment le bien en question avait été financé. Alors âgée de 22 ans, elle confesse ne pas s’être intéressée au mode de financement du logement. L’accusation pense au contraire que la jeune femme d’alors aurait dû connaître le mode d’acquisition frauduleux de ce bien
Son avocat, Charles Morel, interrogé par nos confrères, a expliqué que Sonia Rolland a reconnu avoir fait preuve de naïveté, tout en contestant toute infraction. « À aucun moment elle n’a eu connaissance de l’origine des fonds, ni du montage financier, elle a fait entièrement confiance au notaire. Sonia Rolland est sereine et ne doute pas qu’elle sera mise hors de cause à l’issue de l’instruction », estime Maître Morel.