Dix ans après sa création, la startup InTouch continue de marquer le paysage numérique africain. Présente dans 26 pays avec plus de 4 000 entreprises clientes et un réseau de 60 000 commerçants partenaires, elle s’impose comme un acteur majeur du secteur des fintechs. À l’occasion de son dixième anniversaire, son fondateur et PDG, Omar Cissé, a lancé un appel aux investisseurs locaux : il est temps de soutenir davantage les entreprises technologiques.
Lors d’un panel réunissant décideurs, partenaires et clients, Omar Cissé a réaffirmé l’ambition de son entreprise : « Nous voulons être le partenaire de confiance dans chaque transaction digitale », a-t-il déclaré. Cependant, pour que le numérique puisse pleinement jouer son rôle dans le développement économique du continent, il insiste sur la nécessité d’un engagement accru des investisseurs africains.
Un besoin de financement pour structurer l’écosystème
Si InTouch a su lever des fonds et s’imposer sur le marché, Omar Cissé rappelle que beaucoup d’autres startups africaines n’ont pas cette chance. « Nous avons pu obtenir des financements, mais combien d’autres startups africaines auront cette opportunité ? », s’interroge-t-il. Il appelle ainsi les investisseurs locaux à diversifier leurs placements et à ne plus se limiter à l’immobilier, en injectant davantage de capitaux dans les entreprises technologiques.
Pour le PDG d’InTouch, un engagement financier plus structuré est essentiel pour encourager la naissance d’un écosystème numérique dynamique, où les startups locales ne se contentent plus de survivre, mais deviennent des leaders du marché africain.
Créer des champions nationaux pour porter l’innovation
Selon Omar Cissé, le futur des fintechs africaines repose sur l’émergence de champions nationaux capables de structurer et d’animer durablement le secteur. « Nous avons beaucoup de petites entreprises prometteuses, mais il faut une volonté assumée pour que ces jeunes pousses deviennent des références africaines », souligne-t-il.
Il insiste sur l’importance de bâtir un environnement propice à la croissance des entreprises technologiques, à travers des financements adaptés, des cadres réglementaires favorables et une vision stratégique à long terme. « Il ne suffit pas d’innover, encore faut-il que ces innovations puissent s’ancrer durablement dans nos économies », ajoute-t-il.
En conclusion, Omar Cissé lance un appel à l’ensemble des acteurs économiques : investir dans la tech africaine, c’est investir dans l’avenir du continent.