L’affaire Amir Abo intrigue par ses zones d’ombre et ses ramifications potentielles. Cet homme, né en 1979 près de Touba, et actuellement incarcéré pour escroquerie et blanchiment d’argent, est accusé d’avoir obtenu un passeport diplomatique sénégalais dans des circonstances suspectes. Ce passeport, délivré le 14 mars 2024, peu avant l’élection présidentielle sénégalaise, soulève des interrogations sur les conditions de son attribution.
Un personnage énigmatique :
Amir Abo, qui nie être un conseiller spécial du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS), voit ses propos contredits par des éléments saisis à son domicile, notamment des autocollants prétendant ce rôle. Il affirme cependant ne pas connaître ces documents.
La détention de ce passeport, symbole de privilèges et d’immunité, met en lumière d’éventuelles failles dans le système sénégalais. La proximité de sa délivrance avec une échéance politique majeure laisse planer des doutes sur des possibles manipulations au sommet de l’État.
Cette affaire pourrait révéler un réseau influent et des pratiques troublantes dans l’administration sénégalaise. Les autorités poursuivent leurs investigations pour démêler ce qui pourrait n’être qu’une façade savamment orchestrée.