Anta Cissé ou le calvaire d’une Sénégalaise en Arabie Saoudite

Anta Cissé, SénégalAnta Cissé dit être heureuse d’avoir retrouvé sa famille et son bébé, après trois mois « de cauchemar ».

Horizons sans frontières s’inquiète de la situation des employées de maisonsénégalaises en Arabie Saoudite.

Cette organisation sénégalaise demande aux Nations Unies de mener des enquêtes sur le traitement de ces jeunes femmes par leurs employeurs souvent accusés de les maltraiter.

Anta Cissé, une Sénégalaise âgée d’une trentaine d’années, a raconté à BBC Afrique son calvaire en Arabie Saoudite. Elle a laissé son bébé d’un an à Dakar pour la recherche d’une vie meilleure, qu’elle espérait trouver dans le royaume saoudien. Elle y a passé trois mois.

« Ma patronne voulait que je travaille 24h sur 24« 

La jeune femme affirme que ses employeurs la traitaient avec égards au début, ce qui n’a pas duré longtemps. « Ils ont ensuite confisqué mon passeport », soutient-elle.

Anta Cissé ajoute que sa patronne voulait qu’elle travaille tout le temps, sans repos. « Même la nuit, à 1h ou 2h du matin, elle voulait que je fasse la vaisselle. Je n’ai pas voulu faire cela, et ça m’a créé des problèmes », témoigne la jeune femme revenue dans son pays.

Depuis son retour à Dakar, Anta Cissé répète qu’elle est heureuse d’avoir retrouvé sa famille et son bébé, après trois mois « de cauchemar. »

En Arabie Saoudite, elle touchait un salaire mensuel de 800 rials, l’équivalent de 120 000 francs CFA.

Des ONG accusent régulièrement le royaume saoudien de fermer les yeux sur de mauvais traitements subis par des femmes employées comme ménagères.

Nadège Sinarinzi