La Société financière internationale (IFC) souhaite accroître son portefeuille au Sénégal où, depuis 1966, elle a investi un montant global de 611 milliards 654 millions 800 francs CFA (près d’un milliard de dollars) dans 67 projets, a révélé Nouma Dione, responsable d’IFC au Sénégal et en Gambie.
« Depuis 1966, c’est dans 67 projets que nous avons investi pour un montant global de près d’un milliard de dollars. Aujourd’hui, nous avons une volonté réelle d’accroître notre portefeuille d’investissement au Sénégal et dans la sous-région », a-t-elle déclaré lors d’un débat avec des journalistes en présence d’Olivier Buyoya, directeur d’IFC en Afrique de l’Ouest.
L’IFC, par ailleurs membre de la Banque mondiale et principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents, est sur une pente ascendante au Sénégal et elle espère rester dans cette trajectoire en mettant en avant les priorités du futur, a relevé Nouma Dione.
« Sur les 987 millions de dollars [environ 600 milliards FCFA] d’investissements globaux que nous avons fait octroyer au Sénégal depuis 1966, 780 millions dollars [478 milliards FCFA] ont été octroyés pendant les quatre dernières années avec un chiffre record l’année dernière, avec des investissements qui s’élèvent à plus 350 millions de dollars [214 milliards CFA] », a-t-elle-indiqué.
Par ordre de priorité, elle explique que le secteur manufacturier, l’agro-business et les services occupent une place importante dans les investissements de la Société financière internationale au Sénégal, avec plus de 432 millions de dollars (264 milliards francs CFA).
« Le secteur des infrastructures a reçu également un investissement à hauteur de 354 millions de dollars ainsi que le secteur bancaire où l’IFC a financé plus de 201 millions de dollars [123 milliards FCFA] », a-t-elle-fait savoir.
11, 5 milliards de dollars pour la transition verte transition verte et la création d’emplois
Elle signale par ailleurs que l’IFC a contribué à hauteur de 30% au renforcement de la capacité de production électrique du Sénégal, à travers notamment les centrales solaires de la Cap des biches, de HFO à Tobène mais aussi de Kahone et Kael.
« Au niveau de l’énergie solaire, nos conseillers ont appuyé le gouvernement du Sénégal à acquérir une capacité de production de 60 Mégawatts, donc c’est assez significatif, surtout que c’est l’un des tarifs les plus complétifs en Afrique subsaharienne avec 27 franc CFA par kW », a-t-elle salué.
Dans un document remis à la presse, elle informe que « la Société financière internationale annonce avoir, entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023, investi plus de 11, 5 milliards de dollars dans 40 pays africains pour favoriser la transition verte et la création d’emplois, soit le volume de financement annuel le plus important opéré sur le contient ».
« Cet appui comprend notamment 1,12 milliard de dollars en faveur du financement du commerce, 876 millions de dollars dédiés à la transition énergétique en Afrique et 1,98 milliard de dollars destiné à aider les petites et moyennes entreprises à se développer et à créer des emplois », renseigne le document.
Il indique aussi que l’IFC a également investi 1,76 milliard de dollars en vue de renforcer la connectivité numérique, le développement de tours de télécommunications, l’accès au haut débit et à l’internet mobile en Afrique.
242 millions d’euros pour Sococim Industries
Le document fait observer que sur la totalité des 11,5 milliards de dollars investis par l’IFC en Afrique, 3,5 milliards représentent des financements à court terme, tandis que 3,1 milliards de dollars ont été mobilisés auprès d’autre investisseurs.
Il précise par ailleurs que “40% des financements ont été consacrés à la lutte contre les changements climatiques, et 48% ont été alloués à des pays à faible revenu ou touchés par des conflits’’.
Le document souligne en outre que la Société financière internationale a accordé 1,1 milliard de dollars à AMEA Power, pour la construction des plus grandes centrales éoliennes et solaires d’Egypte, un financement de 242 millions d’euros à Sococim Industries (Sénégal) et un investissement de 500 millions de dollars à BUA ciment, dans le nord du Nigeria, pour promouvoir une fabrication de ciment plus écologique et à faible émission carbone.