Caricatures: Macron se prononce pour la première fois depuis la polémique sur ses propos

Dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera, le Président français a reconnu que le monde musulman pouvait être «choqué» par les caricatures du prophète Mahomet, mais qu’elles ne pouvaient en aucun cas justifier les violences.

Les caricatures de Mahomet, qui ont placé la France au cœur d’une polémique internationale, ne peuvent pas être une justification de la violence, a déclaré Emmanuel Macron auprès de la chaîne Al-Jazeera.

«Je comprends qu’on puisse être choqué par des caricatures, mais je n’accepterai jamais qu’on puisse justifier la violence. Nos libertés, nos droits, je considère que c’est notre vocation de les protéger», a mis en exergue le Président de la République.

L’intégralité de l’interview de 55 minutes, qui a été enregistrée au Palais de l’Élysée, devrait être diffusée aujourd’hui à 17h00, rapporte Le Figaro.

Plusieurs pays musulmans connaissent des manifestations anti-Macron depuis que le Président a affirmé que la France ne renoncera pas aux caricatures de Mahomet lors de l’hommage à Samuel Paty, professeur décapité par un terroriste islamiste dans les Yvelines près du collège où il enseignait après avoir montré des caricatures du prophète pendant un cours  sur la laïcité. La déclaration d’Emmanuel Macron a été suivie dans de nombreux pays d’appels à boycotter les produits français.

Emmanuel Macron a été depuis la cible de critiques répétées de Recep Tayyip Erdogan qui a qualifié sa rhétorique «anti-islamique» de menace pour la sécurité nationale de la Turquie et a insisté sur le fait que son homologue français avait besoin d’examens de santé mentale.