Face aux défis croissants en matière de sécurité et de gouvernance des frontières en Afrique de l’Ouest, le Mécanisme Intégré pour la Stabilité des Frontières (IBSM) a été conçu comme un outil stratégique pour soutenir les États dans la mise en œuvre de politiques nationales et régionales cohérentes.
À travers des actions concrètes – telles que le renforcement des capacités, l’assistance technique ciblée et la promotion de la coopération transfrontalière – l’IBSM vise à renforcer la coordination entre gouvernements, partenaires techniques et financiers, organisations régionales et autres acteurs clés, en faveur d’une gouvernance efficace et durable des zones frontalières.
L’IBSM est un mécanisme inter-agences regroupant trois agences des Nations Unies – l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), le Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (UNOCT) et l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) – en collaboration avec INTERPOL. Ensemble, ils soutiennent les efforts des États pour sécuriser et mieux gérer leurs frontières.
Sa mission : rester un mécanisme flexible et évolutif, capable de s’adapter aux contextes changeants et de s’étendre à d’autres pays de la sous-région en fonction de leur engagement pour la paix, la stabilité et la coopération transfrontalière.
Le 9 juillet 2025, la Conférence régionale de Dakar a constitué une étape clé, marquée par l’adhésion du Sénégal, saluée comme une reconnaissance de ses avancées en matière de gouvernance intégrée des frontières.
À ce jour, les pays ciblés par l’IBSM sont : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et désormais le Sénégal. Ces États partagent des zones frontalières sensibles, considérées comme stratégiques pour la sécurité régionale.
La Phase 2 s’annonce ambitieuse : elle mettra l’accent sur une coopération régionale renforcée, des solutions concrètes, et une vision partagée pour des frontières plus sûres, plus stables et pleinement intégrées dans les dynamiques de développement et de paix durables.


