La Commission européenne étend son accord avec BioNTech-Pfizer, pour 300 millions de doses de vaccin supplémentaires.
La Commission européenne a trouvé un accord avec BioNTech et Pfizer, développeurs et producteurs du premier vaccin contre le coronavirus autorisé sur le marché européen, pour « étendre » le contrat de précommande au bénéfice des 27 Etats membres de l’Union. L’Europe va pouvoir compter sur 300 millions de doses supplémentaires du vaccin, en plus des 300 millions de doses comprises dans l’accord initial et dont la livraison a déjà débuté.
L’annonce a été faite vendredi matin par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en conférence de presse. « Nous avons pour le moment accès à 300 millions de doses du vaccin BioNTech-Pfizer. Nous avons désormais un accord pour étendre ce contrat, et nous pourrons ainsi acheter jusqu’à 300 millions de doses supplémentaires. Nous doublons donc la quantité de doses », a-t-elle annoncé, soulignant les avantages de cette extension: le vaccin est déjà autorisé dans l’UE, il ne nécessite pas de négociations supplémentaires, et les Etats membres l’utilisent déjà dans leur campagne de vaccination, la logistique est donc déjà en place.PUBLICITÉ
De la commande additionnelle, « 75 millions de doses seront disponibles dès le deuxième trimestre », le reste suivra aux 3e et 4e trimestres, s’est réjouie Ursula von der Leyen. Le vaccin BioNTech-Pfizer, qui s’administre en deux doses à trois semaines d’intervalle mais nécessite d’être conservé à très basse température (-70°), avait été le premier à bénéficier d’une autorisation conditionnelle de mise sur le marché dans l’UE, dès le 21 décembre.
Cela change la donne, assure Alexander De Croo
Le Premier ministre Alexander De Croo s’est félicité vendredi du doublement du nombre de vaccins Pfizer commandés par la Commission européenne. « Cela signifie que nous pourrons également accélérer les campagnes de vaccination dans notre pays », a-t-il commenté dans une première réaction.
« Cela change la donne, car cela signifie que nous pourrons également accélérer la vaccination dans notre pays et protéger plus rapidement un plus grand nombre de personnes », a affirmé le Premier ministre belge dans un communiqué. Selon M. De Croo, le doublement du nombre de vaccins Pfizer prouve que l’approche européenne fonctionne.
« Si les petits États membres comme la Belgique avaient dû mener ces négociations seuls, nous n’aurions jamais eu autant accès aux vaccins. Nous aurions dû parier sur un ou deux vaccins l’année dernière, sans savoir si le développement allait finalement aboutir à quelque chose. Grâce au programme européen, nous avons déjà accès à deux vaccins efficaces, Pfizer et Moderna. Deux autres vaccins, AstraZeneca et Johnson &Johnson, sont en phase finale. Notre pays a d’ailleurs joué un rôle crucial dans un certain nombre de ces vaccins, et nous pourrions en tirer un peu plus de fierté » a encore dit Alexander De Croo.
Vacciner 380 millions d’Européens, soit plus de 80% de la population
Cette semaine, mercredi, la Commission européenne a donné son feu vert à un deuxième vaccin contre le coronavirus, celui de la firme Moderna. L’UE avait déjà conclu un accord de précommande de 160 millions de doses (80 + 80 en option) de ce vaccin Moderna. Avec les deux produits autorisés, les 27 peuvent donc compter sur « un nombre suffisant de doses pour vacciner 380 millions d’Européens, soit plus de 80% de la population », a souligné la présidente de la Commission vendredi.
Dès le mois de juin 2020, la Commission avait proposé aux 27 de centraliser au niveau de l’UE les négociations avec les firmes pharmaceutiques tentant de développer un vaccin contre la Covid-19, de manière à conclure des contrats d’achat anticipé avantageux, au bénéfice de tous les Etats membres. Le premier contrat avait été conclu en août avec AstraZeneca, 5 autres ont suivi, au fil de négociations menées par la Commission au nom des 27. Les Etats restent cependant les acheteurs finals des produits.