Une conférence internationale portant sur l’application de la justice pénale internationale, notamment à travers la Cour pénale spéciale centrafricaine et les Chambres africaines extraordinaires au Sénégal, s’est ouverte lundi à Dakar. Cet événement, organisé au Centre de formation judiciaire (CFJ), a réuni des officiels, des acteurs du secteur judiciaire et des universitaires venus du Sénégal et d’ailleurs.
Placé sous le thème « La Justice pénale internationale à travers la Cour pénale spéciale centrafricaine et les Chambres africaines extraordinaires : enseignements et perspectives », cette rencontre a été inaugurée par Ousmane Diagne, ministre sénégalais de la Justice.
Un cadre pour échanger sur les bonnes pratiques
Lors de son discours d’ouverture, le garde des Sceaux a souligné l’importance de cette conférence dans le renforcement de la justice pénale internationale. « Cette conférence se révèle particulièrement opportune, car elle permettra d’échanger sur les meilleures pratiques, d’identifier les obstacles et de définir des orientations pour renforcer cette justice », a-t-il déclaré.
M. Diagne a mis en exergue le rôle crucial de la justice pénale internationale dans la prévention des crimes de masse et la lutte contre les violations graves des droits humains. « L’avenir de cette justice pourrait se trouver dans la proximité qu’apportent les juridictions hybrides », a-t-il ajouté en référence aux expériences africaines.
Leçons tirées des expériences africaines
Le professeur Isac Yankhoba Ndiaye, président du Conseil d’administration du CFJ, a quant à lui insisté sur l’importance des enseignements tirés des juridictions hybrides africaines. « Le capital d’expérience acquis constitue une plus-value qu’il faut mettre en perspective pour surmonter les appréhensions et maintenir le cap vers des sociétés plus libres et davantage réconciliées », a-t-il affirmé.
Il a également insisté sur le rôle du juge national dans le développement des procès pénaux internationaux, appelant à une collaboration renforcée entre les juridictions nationales et internationales.
Un enrichissement mutuel pour un meilleur avenir judiciaire
Souleymane Téliko, directeur du CFJ, a souligné que cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités pédagogiques de l’établissement. Elle vise à analyser les défis et les contraintes liés à l’application de la justice pénale internationale, tout en formulant des recommandations concrètes.
« Cette rencontre est un cadre d’échanges et de partage, dont les recommandations seront profitables à la justice sénégalaise comme à la justice pénale internationale », a-t-il précisé.
Enjeux et perspectives
Cette conférence ambitionne non seulement de tirer des leçons des expériences de la Cour pénale spéciale centrafricaine et des Chambres africaines extraordinaires, mais aussi d’identifier les défis à venir. Ces discussions permettront d’enrichir le débat sur les moyens d’assurer une justice équitable et adaptée aux contextes locaux, tout en respectant les standards internationaux.
Les travaux se poursuivront tout au long de la semaine, offrant une plateforme d’échanges entre experts, praticiens et universitaires, pour contribuer à l’évolution d’un système judiciaire international plus inclusif et efficace.
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