Dans son ouvrage intitulé Du Sud au Sud, l’anthropologue argentine Maria Luz Espino analyse la migration africaine en Amérique du Sud au 21ᵉ siècle, avec un focus particulier sur les expériences des migrants sénégalais en Argentine et au Brésil. Publié en 2023 aux éditions Machdohnil, ce livre de 340 pages propose une perspective transnationale pour mieux comprendre ces parcours migratoires complexes.
Maria Luz Espino, lors de la présentation de son livre organisée par l’ambassade d’Argentine et l’Institut Cervantes de Dakar, explique que l’objectif principal de son travail est de déconstruire les stéréotypes sur les migrants africains tout en mettant en lumière les luttes qu’ils affrontent quotidiennement dans des sociétés sud-américaines souvent hostiles.
Une réflexion sur les inégalités et les droits
L’ouvrage explore les obstacles que rencontrent ces migrants, notamment les discriminations sur le marché du travail et les politiques migratoires restrictives. Espino invite ses lecteurs à réfléchir aux droits fondamentaux à la mobilité et au travail, tout en mettant en évidence les connexions transnationales qui lient les continents africain et sud-américain.
« Je m’interroge sur l’imaginaire social qui entoure les migrants africains. Pourquoi, chaque fois, sait-on exactement d’où viennent les Noirs et pourquoi semblent-ils vendre les mêmes produits partout ? » a déclaré l’auteure, soulignant ainsi la nécessité de dépasser les préjugés pour mieux comprendre ces trajectoires.
Une nouvelle perspective sur les migrations
Du Sud au Sud ne se limite pas à une analyse des défis. Il offre aussi une nouvelle manière de regarder les parcours migratoires africains, en valorisant les stratégies de résilience et les réseaux transnationaux qui permettent à ces communautés de s’adapter à un environnement parfois hostile.
À travers cet ouvrage, Maria Luz Espino ouvre un débat important sur les enjeux de la migration en Amérique du Sud et sur la manière dont les sociétés d’accueil perçoivent et interagissent avec ces migrants venus d’ailleurs.
