L’Union Européenne et les autorités sénégalaises sont sous le feu des critiques. En raison de la politique stricte d’octroi de visas, de nombreux jeunes voient leurs demandes systématiquement rejetées, les poussant à risquer leur vie en empruntant des routes irrégulières, souvent périlleuses, pour atteindre l’Europe.
Le dimanche 15 décembre 2024, une cinquantaine d’associations de la société civile sénégalaise a organisé une grande randonnée pédestre pour dénoncer cette situation. Sous le slogan « Tous ensemble pour une réforme des procédures de visa, car la migration est un droit », les participants ont entamé leur marche depuis le centre Ahmadou Malick Gaye, autrefois connu comme le centre de Bopp.
Des refus de visa à l’origine de drames humains
La politique restrictive de l’Union Européenne en matière de visas est perçue comme l’un des principaux moteurs de l’émigration irrégulière. Beaucoup de jeunes Sénégalais, ayant essuyé plusieurs refus dans leur quête d’un visa pour l’espace Schengen, choisissent de braver les dangers du désert ou des embarcations de fortune pour tenter leur chance. Ces refus, matérialisés par une enveloppe et un cachet, renvoient bien souvent à des motifs flous ou bureaucratiques, alimentant le sentiment d’exclusion.
Ces obstacles administratifs contraignent des milliers de jeunes à opter pour des itinéraires clandestins, au prix de leur sécurité, et parfois de leur vie. Des drames humains, régulièrement rapportés, appellent une action urgente pour réduire les causes de ce phénomène.
Une mobilisation pour un changement
Face à cette réalité, les associations sénégalaises se mobilisent pour interpeller les autorités nationales et européennes. À travers cette randonnée, elles exigent une réforme des procédures de visa, qu’elles considèrent comme un frein à une migration légale et sécurisée.
L’appel de ces organisations vise également à sensibiliser sur le droit à la migration et à encourager des politiques plus inclusives et transparentes. « Il ne s’agit pas seulement de voyager, mais d’accéder à des opportunités légitimes pour bâtir un avenir digne », a déclaré un porte-parole de la manifestation.
Cette mobilisation est un rappel poignant des conséquences des politiques restrictives et des défis que représente la gestion de la migration à l’échelle internationale.
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