La ressource solaire est l’une des plus grandes forces de création énergétique de l’Afrique. Même si le continent affiche déjà une part d’énergies renouvelables proche de 50%, cette statistique est surtout due aux faibles ressources en énergies fossiles et à la forte utilisation de bois-énergie. Avec des motivations aussi bien économiques qu’écologiques l’Afrique continue d’investir dans les énergies renouvelables.
La centrale solaire thermodynamique : Noor Ouarzazate. Le Maroc dispose de ressources très limitées en énergies fossiles et doit donc importer 96% de son énergie. C’est pourquoi le Royaume s’est lancé dans un programme de développement des énergies renouvelables. L’objectif est de produire 42 % de son électricité grâce à l’énergie éolienne et solaire d’ici 2020 (contre 4% en 2011) et 52 % d’ici 2030.
Pour y parvenir, le Maroc, qui dispose de l’une des meilleures ressources solaires de la planète, a tout misé sur l’innovation technologique. Avec la construction du site solaire de Noor, près de Ouarzazate, le pays abrite la 7ème plus grande centrale solaire thermodynamique (Concentrated Solar Power ou CSP) au monde. Inaugurée par le roi en 2016, Noor I est déjà en cours d’extension avec la construction de 3 nouvelles centrales : Noor II, III et IV. Ces quatre unités feront de Noor Ouarzazate le plus grand site de production solaire multitechnologique au monde avec une capacité de 580 MW. Contrairement à l’énergie solaire photovoltaïque classique, l’avantage des CSP comme Noor réside dans leur capacité à stocker l’électricité produite par l’énergie lumineuse. La centrale transforme l’énergie lumineuse en énergie thermique et peut donc produire de l’électricité à tout moment, même lorsqu’il fait nuit.
Le parc éolien de Taiba NdiayeLe Sénégal, lui aussi, cherche à se détacher des énergies fossiles et de sa dépendance à l’importation, de pétrole notamment. Le pays, qui dispose déjà de 4 centrales solaires, a pour projet d’en construire deux autres : une première à Kael et une autre à Kahone dans le cadre du Scaling Solar. C’est un programme du Groupe Banque Mondiale qui vise à « accélérer l’investissement privé dans les centrales solaires photovoltaïques » (source : scalingsolar.org). « Cela renforce notre mix énergétique et nous libère de la dépendance des énergies fossiles », explique le Premier Ministre sénégalais Mahammad Boun Abdallah Dionne.
Mais le symbole de la transition énergétique du Sénégal est ailleurs. En effet, le pays construit depuis septembre 2018 le parc éolien de Taiba Ndiaye. Ce chantier colossal est amené à devenir l’un des plus grands champs d’éoliennes d’Afrique. Il accueillera 46 éoliennes parmi les plus grandes du monde puisqu’elles mesurent 180 mètres. Taiba Ndiaye sera bénéfique sur le plan économique puisqu’il représentera à lui seul plus de la moitié de l’énergie renouvelable au Sénégal mais également sur le plan environnemental puisqu’il permettra d’éviter le rejet de 300 000 tonnes de CO2 par an.
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