La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a mis fin aux agissements d’un réseau d’escrocs spécialisés dans la fraude au visa. Deux individus ont été arrêtés puis déférés au parquet pour avoir extorqué à une victime la somme de 1 800 000 FCFA, en échange d’une fausse promesse de visa pour l’Angleterre.
Selon un communiqué de la Police nationale, relayé par Senego, l’affaire a éclaté après qu’une plainte a été déposée par la victime. Celle-ci aurait rencontré l’un des suspects dans un restaurant aux Parcelles Assainies, où il lui aurait proposé ses « services » pour l’obtention d’un visa britannique, moyennant 3 500 000 FCFA.
Après un premier accord, la victime aurait remis 1 000 000 FCFA en espèces, avant d’effectuer un transfert supplémentaire de 800 000 FCFA via l’application Wave, vers un numéro appartenant au réseau frauduleux.
Les enquêtes menées par la DNLT ont rapidement permis d’identifier le détenteur du numéro utilisé pour la transaction. Celui-ci a reconnu avoir acquis plusieurs cartes SIM auprès des deux principaux suspects. Ces derniers, entendus par les enquêteurs, se sont mutuellement rejeté la responsabilité de l’activation des puces. Cependant, l’analyse du téléphone de l’un d’entre eux a révélé qu’il avait servi à activer trois cartes SIM directement impliquées dans la fraude.
Les mis en cause devront répondre de plusieurs chefs d’accusation, notamment : association de malfaiteurs ; complicité d’escroquerie au visa ; accès et maintien frauduleux dans un système informatique ; collecte illégale de données personnelles et usurpation d’identité.
Présentés au parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, ils risquent de lourdes peines au regard de la gravité des faits reprochés.
Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuels complices ou bénéficiaires du réseau, qui opérait à travers de faux comptes numériques et des cartes SIM non identifiées.
La DNLT réaffirme ainsi son engagement à lutter fermement contre les réseaux d’escroquerie qui exploitent la vulnérabilité des candidats à l’émigration, rappelant que tout visa ne peut être délivré que par les voies officielles.