Femmes d’Afrique: véritables moteurs du développement

0e62bc_20637e19cd56415297aa7c22a59b906d.jpg_srb_p_252_309_75_22_0.50_1.20_0.00_jpg_srbLes femmes africaines n’hésitent plus à créer des entreprises en Afrique. Cependant, selon la perception la plus répandue, l’entreprenariat féminin se limite au cadre de la micro entreprise, du secteur informel et se cantonne à certains secteurs de l’économie.

Une étude de la Banque Mondiale vient casser cette image simpliste. Elle démontre en effet que les femmes africaines sont une source vive du continent et que leurs activités constituent des relais de croissance indispensable au développement de l’Afrique.

Idées reçues…

En vérité, il y a très peu de différence entre les entreprises qui appartiennent à des hommes et celles qui appartiennent à des femmes en Afrique. Les entreprises qui sont dirigées par des femmes sont aussi bien établies, productives, technologiquement compétentes et tout autant reliées aux marchés globaux que les entreprises dirigées par des hommes.

Non seulement les entreprises qui ont à leur tête des femmes recrutent-elles plus de femmes que les entreprises dirigées par des hommes, mais elles recrutent également une proportion plus élevée d’employés féminins à des niveaux de haute qualification et de direction.

Les entreprises qui appartiennent à des femmes ont également recruté plus de personnel, en moyenne, que ne l’on fait les entreprises qui appartiennent à des hommes au cours de deux périodes d’observation présentées dans l’étude.

Entreprenariat féminin, les clichés sont dépassés

Il est clair que les femmes entrepreneures jouent un rôle beaucoup plus important dans les économies que ce que l’on pensait auparavant. Mais leur nombre demeure insuffisant. La plupart de ces femmes entrepreneures participent à la diversification de l’économie et à la création de beaucoup d’emplois pour une population active.

Réformer l’environnement des affaires pour diminuer les obstacles qui se dressent au lancement et à la fermeture des entreprises bénéficierait à tous les entrepreneurs mais aiderait particulièrement les femmes. Les décideurs politiques doivent aussi aborder la question des normes sociales fondées sur une distinction des sexes et les traitements différentiels dans le cadre de la loi afin d’appliquer les mêmes règles du jeu aux femmes.

Les femmes entrepreneurs : moteur de croissance

Mais malgré le fait que les femmes d’affaires prennent en général moins de risque financier que les hommes et que leurs affaires ont un taux d’échec plus faible, les banques continuent de faire la discrimination contre ces femmes quand il s’agit de financement.

Pourtant, l’entreprenariat féminin pourrait aider le continent africain à relever certains défis, car oeuvrer en faveur de la promotion de la femme et diversifier l’économie peuvent aller de pair avec la création de meilleurs emplois en plus grand nombre.

Depuis l’avènement des processus démocratiques en Afrique, les femmes chefs d’entreprises ont le vent en poupe. Mieux formées qu’autrefois, elles forcent le respect et désamorcent les préjugés les plus tenaces.

Bacary Goudiaby