
Lors d’un panel en présence de l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, du Directeur général de l’APIX et d’une cinquantaine d’entrepreneurs chinois et sénégalais, le ministre de l’économie, du plan et de la coopération, Abdourahmane Sarr, a réitéré la position du Sénégal envers la Chine qui reste un partenaire privilégié. En effet, le ministre Sénégalais de l’économie estime que la Chine et le Sénégal construisent ensemble une relation fondée sur la solidarité Sud-Sud, mais aussi sur « une vision partagée de progrès couvrant tout le spectre socio-économique avec des retombées industrielles, technologiques et sociales. »
Aujourd’hui, notre pays compte plus de 100 entreprises chinoises bien implantées sur le sol sénégalais et qui opèrent dans des activités aussi variées que les autoroutes, les ports, les usines, les centres de données.
« Ce sont des partenaires qui participent de manière active, à notre transformation économique. En ce moment de l’histoire, il est temps d’envisager la prochaine phase de notre partenariat dans l’optique de son élargissement et son approfondissement, afin d’en tirer un meilleur profit. Il nous faut penser ensemble les modèles économiques de demain qui embrassent les nouveaux défis à affronter ensemble, mais également les nouvelles et multiples opportunités à saisir », a déclaré Abdourahmane Sarr lors de son discours devant les investisseurs chinois et sénégalais.
Les opportunités que propose le Sénégal
Le Sénégal entend favoriser le co-développement avec les entreprises chinoises des zones industrielles intelligentes, intégrées aux pôles, avec des unités de recyclage et d’économie circulaire (notamment pour les déchets plastiques, électroniques ou agricoles), des centres de formation technique en partenariat avec des écoles chinoises spécialisées afin de former nos jeunes aux métiers de l’industrie et des dispositifs de sous-traitance locale pour intégrer les PME sénégalaises dans vos chaînes d’approvisionnement.
L’agro-alimentaire, l’énergie et le numérique : des vecteurs de développement à privilégier
Le ministre a rappelé que le Sénégal, en adoptant son agenda de transformation, a identifié l’agro-industrie comme levier de souveraineté alimentaire. De ce point de vue, il encourage vivement les opérateurs privés chinois comme nationaux à investir dans des chaînes de valeur agricoles intégrées, allant de la semence à la distribution, en partenariat avec les coopératives, les GIE et les jeunes entrepreneurs. « Nous proposons la création d’un Hub Sino-Sénégalais de l’Agro-Innovation à Diamniadio, dédié aux semences résistantes, aux drones agricoles, et à la logistique froide, en synergie avec les pôles du Sud et du Sud-Est, riches en terres arables », a t-il indiqué.
Le Sénégal s’est engagé résolument à opérer dans un horizon raisonnable, sa transition énergétique en mettant l’accent sur le développement des énergies renouvelables notamment solaire et éolienne. Il envisage de parvenir à l’horizon 2030 à 40 % de part d’énergie propre dans sa puissance électrique installée. Dans cette perspective, le Sénégal est ouvert à une alliance avec les chinois pour la transition énergétique et les invite « à implanter des usines locales de panneaux solaires et de véhicules électriques adaptés au contexte africain, à développer des mini-réseaux solaires communautaires avec stockage par batteries, dans les zones rurales et à investir conjointement dans le « gas to power », pour transformer notre gaz en électricité abordable. »