En juillet dernier, la France a enregistré une chute historique de sa natalité : pour la première fois depuis 1945, le pays a compté davantage de décès que de naissances. Une situation exceptionnelle à l’échelle hexagonale, mais plus courante dans d’autres régions du monde.
Le Japon illustre parfaitement ce phénomène. Selon des données officielles publiées par le portail statistique gouvernemental e-Stat, l’archipel a perdu près de 903.000 habitants en un an. En janvier 2024, on y recensait 121,052 millions de Japonais, contre 120,149 millions douze mois plus tard. Un recul confirmé par les statistiques, et qui fait écho à un message relayé sur X, où un internaute évoquait déjà cette baisse spectaculaire.
Sur les dix dernières années, le Japon a vu sa population diminuer d’environ 4 millions de personnes. Le vieillissement accéléré de la société et la baisse constante du nombre de jeunes posent un défi majeur pour l’économie nationale. Le Premier ministre Shigeru Ishiba a récemment qualifié cette tendance d’« urgence silencieuse ».
Si l’archipel conserve l’image d’un pays fermé à l’immigration, il accueille de plus en plus de travailleurs étrangers, venus notamment de Chine, du Vietnam, de Corée du Sud, mais aussi d’Indonésie et de Birmanie. Leur présence permet d’atténuer le recul démographique : en 2024, la population totale du pays n’a reculé « que » de 591.000 habitants grâce à ces arrivées.