France : Le prestigieux Salon de l’agriculture est de retour à Paris

Vitrine des productions agricoles régionales et internationales, le Salon de l’agriculture est de retour à Paris pour cette année 2022. Selon son président, Jean-Luc Poulain, cest un moment « formidable »  pour découvrir l’agriculture et aller à la rencontre des agriculteurs et producteurs, en famille ou entre amis.

Après une année blanche en 2021, le Salon de l’agriculture est de retour. La plus grande ferme éphémère de France prendra racine dans le parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, du 26 février au 6 mars. Pour des « retrouvailles » attendues de tous. « Entre la France des champs et celle des villes », illustre Christian Decerle, le président de la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté. « Une osmose entre sociétés urbaine et rurale. Et une semaine qui fait du bien dans la vie d’un paysan ». De surcroît en ces périodes de défiance des systèmes productivistes, où le consommateur, mué en consom’acteur, s’interroge beaucoup plus sur le contenu de son assiette.

« Il est indispensable que ce moment de fête populaire, qui met en avant le savoir-faire des produits du terroir, puisse se tenir cette année », appuie le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, pour qui il est essentiel de rappeler « combien, depuis la crise du Covid, les productions locales ont pris une part importante dans les habitudes de consommation ».

Comme pour les Jeux Olympiques…

Il suffit de se promener dans les campagnes pour s’en convaincre. Et constater l’engouement, la passion, que ces hommes et ces femmes de la terre investissent dans leur activité professionnelle au quotidien. Mais depuis la région parisienne, lorsque l’on regarde cette agriculture par l’œilleton de l’agribashing, qu’on subit ce labourage de crâne, parfois justifié, qui l’accompagne, on peut comprendre que les pratiques agricoles interrogent. Enthousiasment. Déçoivent. « Les Français mettent un pied au Salon pour comprendre comment fonctionnent les modes de production », indique Jean-Luc Poulain, le président du SIA. « C’est un formidable outil pour redonner de la transparence ». Et pimenter le quotidien de paysans qui ne lèvent pas le nez du guidon. Contraintes et concurrence obligent. Alors, ce salon peut leur ouvrir d’autres horizons. Mais il se mérite. « Pour aller aux JO, il faut se qualifier. Eh bien, pour aller au Salon aussi ! »

Meissa Thiam