L’Allemande Ursula von der Leyen est proposée pour prendre la tête de la Commission européenne.
Après trois jours de discussions ardues, un accord entre les 28 pays de l’Union européenne a été conclu ce mardi sur les nominations aux plus hautes fonctions de l’UE. Cet accord met fin à de profondes divisions entre les dirigeants européens, qui ont interrompu le sommet à plusieurs reprises. Le Premier ministre Charles Michel a été nommé à la présidence du Conseil européen.
La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, est, elle, proposée à la tête de la Commission européenne. Médecin de formation, mère de sept enfants, Ursula von der Leyen avait un temps été pressentie pour succéder à Mme Merkel. A 60 ans, cette native de Bruxelles, polyglotte, elle parle couramment français et anglais, est cependant impopulaire en Allemagne, en raison d’un bilan controversé au ministère de la Défense.
Pourquoi autant de difficultés ?
Le renouvellement de ces postes a été rendu complexe par le morcellement du paysage politique européen. Les élections de mai ont vu le tandem PPE et social-démocrate perdre le contrôle de la majorité qu’il détenait au Parlement européen.
Emmanuel Macron avait fustigé lundi un « échec » du sommet de l’UE sur l’attribution des postes clés qui donne « une image pas sérieuse de l’Europe » et la rend « pas crédible au plan international ».
La situation est toutefois moins pire qu’en 2014, où il avait fallu trois sommets pour attribuer la présidence de la Commission à Jean-Claude Juncker (PPE), qui quittera son poste le 31 octobre.