Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA), édition 2024 en Belgique, le collectif Mémoire coloniale a organisé le mercredi dernier, 31 juillet, une rencontre littéraire consacrée à l’œuvre de l’anthropologue, féministe et écrivaine Awa Thiam « La Paroles aux Négresses » préfacée par l’écrivaine Ndeye Fatou Kane, petite-fille du monument Cheikh Hamidou Kane. L’occasion a été saisie pour visiter l’histoire des mouvements féministes africains dans un contexte difficile de post indépendance des pays d’Afrique. Paru pour la première fois en 1978, « La Paroles aux Négresses » d’Awa Thiam écoute, restitue et analyse les paroles et situations de femmes noires d’Afrique de cette époque.
Les riches discussions autour de cet ouvrage, fondateur du féminisme noir et africain, a permis de mieux comprendre le présent à savoir l’engagement pour les droits des femmes africaines et noires en général. Modérée par Celestina Jorge Vindes, la rencontre littéraire était animée par les sénégalaises Mame-Fatou Niang, maîtresse de conférence et Ndèye Fatou Kane, chercheuse, féministe et écrivaine, lauréate en 2018, du Prix Jeunesse des moins de 35 ans qui font bouger l’espace francophone. .
Ces dernières, ensemble, ont d’ailleurs réédité, en mai 2024, « La Parole aux Négresses » aux éditions « Saaraba » au Sénégal et aux éditions Divergences en France, presque 50 ans après sa première parution.
Comme l’année dernière, le collectif Mémoire coloniale a encore relevé le défi en terme de contenu qualitatif lors de cette FIFA 2024. De nombreuses féministes africaines présentes se sont réjouies de la prestation.