Le Maroc met en avant la mode en Afrique avec la 14e édition du Fima

La capitale marocaine Rabat accueille la 14e édition du Festival international de la mode en Afrique (Fima). Du 7 au 10 décembre, 30 créateurs venus de 30 pays exposent leurs collections et les textiles africains, le tout pour mettre en avant la culture et l’art africain. 380 stylistes sont candidats au concours des jeunes créateurs et font défiler plus de 500 mannequins du continent.

Avec notre correspondante à Rabat, Nadia Ben Mahfoudh

Le but est de construire des passerelles pour permettre aux talents du continent d’exposer leur savoir-faire, mais aussi de s’exprimer sur les problématiques liées à leur art. Le désigner marocain Hicham Lahlou est modérateur des discours dans le cadre du Fima à Rabat :

« Ça donne un éclairage des talents en Afrique, des problématiques d’Afrique et comment sensibiliser les pouvoirs publics et privés sur l’importance des industries culturelles et créatives. Et je pense qu’on peut montrer aux yeux du monde que la fraternité africaine n’est pas un mot ou un concept, c’est réel et c’est formidable. »

Une fraternité qu’on retrouve jusque dans les stands des exposants. Kobe Dan est venu du Ghana et vend des tissus de petits artisans ghanéens, ivoiriens ou encore burkinabè, dont tous les revenus leur seront versés à la fin du Fima :

PUBLICITÉ

« Ça donne plus d’impact inclusif, auprès des communautés locales, pour se rapprocher de ceux qui produisent à la main et qui sont dans des villages éloignés. Par exemple, vous voyez une pièce de kita ghanéen, qui est vendu à 2 800 cédis [environ 204 euros]. Un artisan qui gagne ces 2 800 cédis peut en vivre pendant deux mois, voire trois mois ! »

Tissus d’Agadez aux géométries touareg, pagne baoulé ivoirien ou encore bijoux marocains : autant de créations qui permettent de donner la part belle à l’art africain.

Si le Fima veut mettre en avant leur créativité, l’événement est aussi l’opportunité d’évoquer les difficultés que rencontrent les créateurs africains dans l’exercice de leur art. Sakia Lek, jeune créatrice congolo-américaine, alerte sur les problèmes de la mode en Afrique :