Le Prix Nobel de médecine 2015, Tu Youyou, invite la communauté scientifique à ‘’venir fouiller’’ dans le trésor de la médecine traditionnelle chinoise

Le Prix Nobel de médecine 2015, Tu Youyou, a toujours invité la communauté scientifique à ‘’venir fouiller’’ dans le trésor de la médecine traditionnelle chinoise, pour trouver des remèdes aux nombreuses maladies auxquelles fait face l’humanité, a estimé, mardi à Qingdao, le conseiller du gouvernement à l’agence de la radio, de la télévision et du cinéma, Song Mingchang. Song Mingchang faisait un résumé de la situation de la Chine aux plans notamment politique, économique et scientifique, à l’intention d’une vingtaine de journalistes francophones d’Afrique en visite dans la ville de Qingdao, province de Chandong, à l’invitation de l’institut national chinois de recherche et de formation (NRTA).

 Selon lui, Mme Tu Youyou ne cesse d’appeler ses pairs à s’imprégner du riche répertoire de la médecine traditionnelle chinoise afin d’y trouver des réponses aux nombreuses questions que se pose la médecine moderne. « Tu Youyou a découvert l’artémisinine, un remède contre le paludisme après 10 ans de recherche et l’utilisation non concluante de 600 recettes », a indiqué le conseiller chinois. Et Song Mingchang d’ajouter que le Prix Nobel de médecine, dont la trouvaille a sauvé plus de 4 millions de personnes de la malaria dans les zones chaudes, « a été convaincue par une recette de la dynastie Qing, consistant à tremper de l’herbe dans une eau chaude bouillant à 30° ». « C’est cette recette qu’elle a utilisée avec ses molécules pour créer l’artémisinine, un médicament antipaludique efficace, à moindre coût et peu toxique pour le traitement du paludisme », a-t-il ajouté. 

Cette trouvaille a été facilitée par la politique gouvernementale inspirée par le Parti communiste chinois qui a investi des sommes colossales d’argent dans la recherche et les expériences scientifiques dans tous les domaines pour améliorer les conditions d’existence des populations, a souligné M. Song. « En 2018, un peu moins de 2 milliards de yuan ont été investis dans les recherches, soit 55,4 fois plus qu’en 1995 », a fait noter Song Mingchang. Il a ajouté que le taux de scolarisation a été, à la même période, porté à 94,2% contre 20% en 1949, à la naissance de la République Populaire de Chine. « Il y a un an, 28,310 millions d’élèves étaient recensés dans le cycle supérieur, 997.000 établissements de santé et 9, 520 millions d’agents de santé » a-t-il rapporté, informant que l’espérance de vie est passée de 35 ans en 1949 à 77 ans en 2018. La Chine, forte de ses 1,4 milliard d’habitants, a ramené les 770 millions de pauvres recensés en 1978 en zones rurales à 16,6 millions en 2018, atteignant ainsi l’objectif de réduction de la pauvreté défini par les Nations unies, a laissé entendre le conseiller du gouvernement.

 Song Mingchang n’a pas occulté les avancées économiques en matière d’urbanisation, de productions énergétique et agricole, en terme de garantie de la sécurité alimentaire, de taux de pénétration de l’internet, de promotion de l’éco-civilisation, etc.. Et il a souligné que « la Chine a connu une transformation radicale en 100 ans conformément aux missions définies par le Parti communiste à sa naissance, en 1921 ». 

Avant cette communication du conseiller du gouvernement, les journalistes ont, à bord de leur bus, traversé le plus long tunnel de Chine dit Baie de Jiaozhou, long de 7,8 kilomètres. Ils ont également emprunté le pont de Jiaozhou d’une longueur de 41,52 kilomètres. Ce pont, construit entre 2007 et 2011 et soutenu par quelque 5000 piliers et des échangeurs, fait 174 fois la longueur du pont de Londres sur la Tamise, précise-t-on.