Le Sénégal, de concert avec le bureau-pays de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), militent pour une formulation des politiques de migration axée sur une approche intégrée associant l’ensemble du gouvernement et ses partenaires.
« C’est la première fois que le Sénégal, ainsi que 66 autres pays, intègre ce dispositif qui permet d’évaluer, de faire le bilan de notre politique migratoire en vue de voir les points forts et ceux à améliorer », a indiqué le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr.
Il présidait, jeudi, à Dakar, un atelier sur les questions de migration, dans le cadre de l’initiative globale « indicateurs de gouvernance des migrations » (IGM).
Cet atelier de réflexion et d’examen du premier rapport qui sera publié sur le portail de l’OIM sur les données migratoires mondiales, permet de lancer la réflexion, pour aller vers la définition d’indicateurs pertinents au nombre de 90.
« Nous devons avoir un état des lieux qui va nous servir de consolider, d’affiner davantage certaines politiques publiques sur la thématique migratoire, ainsi voir les axes d’amélioration qui, dans le cadre de la relance, mettent l’accent de manière que notre pays puisse continuer à être cité, parmi ceux qui allient à la fois migration, gouvernance et développement », a souhaité le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur.
A en croire Moïse Sarr, le Sénégal est dans une dynamique continue d’évaluation. « La meilleure manière de le faire demande des indicateurs de performance, consolider tous ces points forts et voir les axes d’amélioration », a-t-il dit.
A ce propos, il a préconisé « une intégration de tous les acquis, les questions pertinentes ainsi que toutes les politiques mises en œuvre pour pouvoir livrer un document reflétant la situation réelle du Sénégal ».
« Je pense que les acteurs adhèrent à ce processus et les experts vont y réfléchir pour le parfaire », a estimé Moïse Sarr.
L’initiative IGM, lancée en 2015, « vise à aider les pays à comprendre ce à quoi, pourraient ressembler des migrations bien gérées dans la pratique et ce, en collectant des données sur un ensemble d’environ 90 indicateurs types qui aident les pays à identifier les bonnes pratiques ainsi que les aspects à renforcer et offrent un aperçu des leviers politiques que les pays peuvent utiliser pour développer leurs structures de gouvernance migratoire », lit-on dans un document remis à la presse.
En termes d’objectifs, l’IGM veut susciter un dialogue sur des migrations bien gérées, identifier les lacunes à combler pour contribuer à la formulation de stratégies de migration intégrées, contribuer à l’établissement de données de références permettant de suivre les progrès enregistrés au regard des engagements nationaux et internationaux.