L’Equipe Humanitaire Pays du Tchad (Agences des Nations Unies, ONG nationales et internationales), lance une action pour protéger les inondations fluviales

A la suite de la réunion d’urgence convoquée le vendredi 4 octobre dernier par le Premier Ministre en rapport avec les inondations fluviales attendues, l’Equipe Humanitaire Pays du Tchad a activé un cadre d’action anticipatoire pour atténuer l’impact immédiat des inondations sévères attendues à N’Djamena. La Coordonnatrice des secours d’urgence par intérim, Joyce Msuya, a approuvé une allocation de 5 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) pour soutenir cet effort.

Cette initiative pionnière au Tchad marque un tournant dans la manière dont les Nations Unies et leurs partenaires répondent aux crises climatiques. Grâce à cette activation, plus de 230 000 personnes vulnérables à N’Djamena pourront recevoir une assistance cruciale pour réduire l’impact sévère de la montée des eaux du fleuve Chari.

Ainsi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR) assistera les personnes ayant perdu leurs abris ou biens essentiels et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) évaluera les besoins en Eau, Hygiène, et Assainissement au profit des communautés les plus touchées, et s’associera au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour contribuer à l’amélioration de la protection des femmes, des enfants, et des personnes vulnérables. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va travailler en collaboration avec l’UNFPA pour répondre aux besoins en santé des sinistrés. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuiera les ménages à risque d’insécurité alimentaire pendant que le Programme alimentaire mondial (PAM), évaluera la vulnérabilité des communautés à travers des critères tels que la qualité des maisons et l’accès aux ressources, en collaboration avec les chefs de communauté et les organisations locales. Enfin, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) distribuera des articles ménagers essentiels et sensibilisera les populations touchées aux bonnes pratiques d’hygiène.

« L’activation du cadre d’action anticipatoire est une première au Tchad ! Cela démontre notre engagement à agir avant que le désastre ne frappe », a déclaré François Batalingaya, Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Tchad et Coordonnateur humanitaire. « Cette approche proactive réduira les souffrances et sauvera des vies en fournissant une aide avant que le pire n’arrive. Nous espérons en tirer des leçons pour étendre cette approche a d’autres régions du pays à l’avenir. », a-t-il projeté.

Le Tchad connaît actuellement l’une des pires crises d’inondations en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec près de 2 millions de personnes touchées, au 1 er octobre 2024. Les inondations ont gravement affecté les moyens de subsistance, détruit des infrastructures et déplacé des milliers de personnes.

En plus de cette allocation d’action anticipatoire pour les inondations fluviales à N’Djamena, le CERF soutient également la réponse aux graves inondations pluviales dans les provinces les plus sévèrement touchées du Lac, du Mandoul et du Mayo Kebbi Est, avec une allocation de 8 millions de dollars, sous la fenêtre réponse rapide.

Les besoins humanitaires au Tchad restent critiques, et cette activation représente une étape essentielle dans la réduction de l’impact des chocs climatiques dans la région.

Ainsi, ce sont au total 13 millions de USD qui auront été mobilisés à travers le CERF, avec l’appui de OCHA, pour soutenir la réponse globale aux inondations cette année.