Les femmes entrepreneurs sont devenues l’avenir de l’Afrique

Connaissez-vous Kanté Koulibaly en Côte d’Ivoire ? Amina Ouro Agoro au Togo, Nicole Sulu en RDC, Magatte Wade au Sénégal … La liste est beaucoup trop longue pour que l’on puisse en faire un inventaire. Ce sont aujourd’hui des milliers de femmes africaines qui réussissent dans leur démarche entrepreneuriale. Au fur et à mesure des années a émergé une génération de jeunes femmes qui ont réussi dans des postes et dans des secteurs considérés comme masculin : BTP, Digital, Aviation, Banque …

Si l’on revient à l’origine de l’entrepreneuriat féminin on pense souvent au Nanas Benz, originaires du Togo qui ont monté des fortunes avec le commerce de pagnes et de de tissus.

Aujourd’hui elles sont entrepreneuses, employeuses, créatrices dans tous les secteurs.

De nombreuses femmes ont également été nommées à des postes au plus haut niveau dans la banque, le digital, l’assurance…

Les réseaux de femmes d’affaires sont en train de se structurer à grande vitesse : Women in Africa, Wetech Africa, AWLN lancé par l’ONU, Wimafrika … Ces réseaux sont aujourd’hui des lobbys d’une très grande influence et sont générateurs d’une autre génération d’entrepreneuses.

Un Directeur Général d’une grande banque africaine nous avouait l’autre jour avoir une analyse de crédit plus favorable envers les femmes entrepreneurs qu’envers les hommes. « Elles sont plus fiables dans leurs engagements et ont souvent plus la tête sur les épaules » expliquait-il.

En politique, de nombreux pays cherchent aujourd’hui une parité dans leur gouvernement. Le bon élève de la classe est sans doute le Togo. Victoire Tomegah Dogbé est une des premières femmes à avoir été nommé 1er Ministre, et de nombreuses femmes Ministres occupent des portefeuilles clés dans son gouvernement.

Alors l’Afrique ne va-t-elle rattraper rapidement, voir même prendre de l’avance par rapport à l’Europe et aux USA ?
C’est sans doute l’évènement marquant de ce début de siècle pour l’Afrique. Le réveil des femmes qui cassent les codes, sans complexe, vont apporter un nouveau souffle et une nouvelle dynamique à de nombreux pays africains. De nombreux gouvernements l’ont bien compris, on ne compte plus les incubateurs dédiés aux femmes au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Cameroun on ne compte plus les réseaux de microfinance ou de soutien à l’entrepreneuriat purement dédiés aux femmes. Si elles sont devenues les chouchoutes de la classe économique c’est principalement par pragmatisme : par ce qu’elles réussissent !