Chères et chers collègues,
J’ai le plaisir de vous inviter à notre réunion extraordinaire du Conseil européen du 1er février en vue de poursuivre les discussions sur certaines des questions les plus urgentes qui nous concernent.
Tout d’abord, l’accord sur la révision à mi-parcours de notre cadre financier pluriannuel. Lors de notre dernière réunion en décembre, vingt-six dirigeants ont fermement soutenu un cadre de négociation équilibré tenant compte d’un ensemble clair de grandes priorités: soutien à l’Ukraine, gestion des migrations, y compris la dimension extérieure, soutien aux Balkans occidentaux et notre réaction aux catastrophes naturelles. Ce cadre de négociation ouvre la voie à la finalisation d’un accord à vingt-sept. Il est essentiel de parvenir à un accord, pour notre crédibilité, et en particulier pour notre engagement à apporter un soutien sans faille à l’Ukraine. Il nous incombe clairement de trouver une solution et d’obtenir des résultats.
Compte tenu des circonstances, notre réunion sera aussi l’occasion d’approfondir, de toute urgence, tous les aspects de notre aide militaire à l’Ukraine. Cela concerne notamment la livraison de munitions, conformément aux conclusions du Conseil européen de mars 2023, et l’adaptation des instruments pertinents de l’UE pour assurer une fourniture plus rapide de l’aide, tout en complétant les efforts bilatéraux. Pour y parvenir, nous devons poursuivre nos dons, adapter nos commandes et en passer de nouvelles, ce qui stimulera également notre industrie européenne de la défense.
Les événements dramatiques au Proche-Orient exigent que nous y accordions la plus grande attention. Tous les otages détenus par le Hamas doivent être libérés sans aucune condition préalable. Notre débat devrait s’articuler autour d’un certain nombre de questions clés. Compte tenu de l’évolution inquiétante de la situation dans la région, nous devons nous pencher sur les questions de sécurité, continuer à encourager la retenue et débattre de mesures visant à prévenir une nouvelle escalade régionale, en particulier en mer Rouge. En outre, nous devons de toute urgence contribuer à remédier à la situation humanitaire désastreuse à Gaza. Enfin, il convient que nous débattions de la manière de relancer le processus politique en vue d’une solution à deux États, la seule option viable qui puisse instaurer une paix durable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens et améliorer la sécurité dans la région. D’une manière générale, nos efforts devraient viser à faire en sorte que le droit international et le droit international humanitaire soient respectés par tous.
Notre réunion de jeudi commencera à 10 heures. Je me réjouis à la perspective de vous retrouver à Bruxelles.