Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng, a invité les Nations unies à mettre en place « une instance suprême de veille » de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
Il intervenait mercredi lors de la plénière des ministres en charge de l’Environnement, dans le cadre de la 24e Conférence des Nations unies sur l’environnement (COP 24), qui se tient à Katowice (Pologne).
« Les efforts prodigués pour aller vers un développement sobre en carbone et résilient au climat doivent être quantifiés, suivis et enregistrés », a prôné Mame Thierno Dieng.
« Ils doivent être mesurés, suivis et communiqués au niveau international à travers le Registre national de la contribution nationale déterminée (CDN). C’est pourquoi nous demandons qu’une instance suprême des Nations unie qui veille régulièrement au niveau de la mise en œuvre de l’Accord de Paris », a-t-il ajouté.
Les efforts alliant développement économique et préservation de l’environnement « doivent être soutenus et multipliés, mais la mobilisation des financements actuels et futurs est un défi majeur », estime le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Aussi a-t-il a invité les parties concernées à « convertir les engagements en actes nationaux concrets et en comportements citoyens climatiques responsables ».
M. Dieng, parlant des aspects des effets climatiques impactant les secteurs vitaux de l’économie de pays comme le Sénégal, a évoqué les « pertes et dommages » sur le littoral.
S’y ajoute selon lui que « l’agriculture et l’élevage connaissent des chocs climatiques avec de lourdes pertes » pour les économies locales.
Concernant le volet énergétique, a-t-il indiqué, le Sénégal ambitionne de devenir « un acteur majeur en matière d’énergie renouvelable ».
« Les découvertes récentes de pétrole et de gaz sur les côtes sénégalaises vont concourir à atteindre l’indépendance énergétique avec un choix orienté sur les meilleures technologies de production d’énergie sobres en carbone », a-t-il affirmé.
Ces efforts doivent aussi être mesurés, suivis et communiqués au niveau international à travers le Registre national de la contribution nationale déterminée (CDN), a signalé M. Dieng, avant de conclure : « C’est pourquoi nous demandons qu’une instance suprême des Nations unies veille régulièrement au niveau de mise en œuvre de l’Accord de Paris ».
L’accord de Paris sur le climat a été approuvé le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Il se veut le premier accord universel sur le climat et le réchauffement climatique et fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21).