Matteo Salvini, patron de l’extrême droite italienne devient Ministre de l’Intérieur, la peur chez les migrants

Matteo Salvini, patron de l’extrême droite italienne devenu ministre de l’Intérieur en visite dans le centre d’accueil de Pozzallo, en Sicile a tenu un discours très dur sur les migrants. Il a réaffirmé son intention de lutter contre les arrivées de migrants : «Le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire les valises, l’Italie et la Sicile ne peuvent être le camp de réfugiés de l’Europe.» Discours très offensif qui confirme les arguments qui ont permis à son parti, la Ligue (extrême droite), d’accéder au pouvoir.

La migration est un sujet à la une, cette semaine, alors que les règles de la migration en Europe seront au menu européen et qu’un nouveau drame a eu lieu en Méditerranée, Matteo Salvini, nouveau ministre italien de l’Intérieur, a déjà monté d’un cran ce week-end sur le sujet des migrants. Il s’est rendu dimanche 3 juin dans la petite ville sicilienne de Pozzallo. Officiellement, son déplacement avait pour but de soutenir les candidats de son parti à une prochaine élection municipale, mais, pour lui, c’était aussi l’occasion de souligner le changement que le nouveau gouvernement italien entend opérer sur le dossier de la gestion des migrants.

Vendredi soir, 158 personnes, dont neuf enfants, sont arrivées à Pozzallo après avoir été secourus au large de la Libye par un navire humanitaire. Au cours d’un meeting à Vincenza, samedi soir, Matteo Salvini a déclaré visant les ONG de secours en mer que: « Les États doivent recommencer à faire leur travail et plus aucun ‘vice-passeur’ ne doit accoster dans les ports italiens ». Le dimanche, devant des sympathisants d’extrême droite et des contre-manifestants de gauche à Pozzallo, l’homme fort de l’extrême droite italienne a tenté de nuancer ses propos : « Nous n’aurons pas une ligne dure, mais une ligne de bon sens ». L’Italie est décidé à freiner voire arrêter le passage des migrants par son territoire le gouvernement entend accélérer l’expulsion des migrants. Matteo veut multiplier les centres de rétention et les accords avec les pays d’origine.

Le nouveau vice-premier ministre a essayé de faire comprendre que son pays va bientôt réduire considérablement les subventions (cinq milliards d’euros consacrés chaque année à l’accueil des demandeurs d’asile) aux ONG de secours en mer, car ils font du business. « Personne ne m’enlèvera la certitude que l’immigration clandestine est un business (…) et voir des gens se faire de l’argent sur des enfants qui meurent ensuite me met en colère […] Donc je pense qu’il vaut mieux dépenser l’argent dans les pays d’origine. Maintenant, s’il y a des ONG qui veulent faire leur travail gratuitement, c’est bien », a-t-il déclaré. DUNAMIS ADJIGO