La polémique en cours sur les wirds traduit, chez certains, une méconnaissance de la conception que Cheikh Ahmadou Bama en a.
Dans la doctrine du Cheikh – qui repose sur la revivification du message islamique – le wird est un moyen d’obtenir l’agrément de Dieu. Il écrit à ce propos : « tout wird conduit l’aspirant à l’Enceinte Scellée de Dieu. Peu importe qu’il provienne d’Al-jilâni ou d’At-tîjânî ou de quiconque d’autre parmi les saints ».
Cheikh Ahmadou Bamba n’instaure donc pas de concurrence entre les wirds et/ou les obédiences soufies (Turuq), car dans son esprit elles ont toutes pour objectif d’élever le croyant aux valeurs suprêmes.
Le Cheikh n’a non plus jamais considéré que tel wird était meilleur que tel autre. Beaucoup ignorent d’ailleurs qu’à un moment de sa vie il pratiquait en même temps 3 wirds (qâdirî, tîjânî et shâzalî). Attitude rare pour ne pas dire unique.
Ayons donc présent à l’esprit que quand le Cheikh parle des wirds, il fait allusion à des voies qui mènent toutes vers le Seigneur. C’est exactement ce que S. Issa Guèye a voulu expliquer lors de cette désormais célèbre émission sur la 2sTV. Ni plus ni moins !
Quant au fait que le Cheikh soit l’héritier de tous ces wirds, cela relève de la conviction de chacun. Le mouride que je suis y croit fermement, car la déclaration figure noir sur blanc dans les écrits de Serigne Touba. Le tijân ou le khadre a la liberté de ne pas y croire et il faut leur accorder cette latitude. En mon sens, la polémique qui s’est installée provient du fait que S. Issa Guèye n’a pas été compris. S’en est suivi une confrontation entre dogmes (pass-pass) sur fond de propos extravagants qui n’ont fait qu’envenimer les choses.
Puisse le Très-Haut raffermir nos liens autant que possible et faire échec aux machinations de Satan.
Bon Magal à toutes et à tous.
Seydina Omar Ba
