Le Sénégal, souvent reconnu comme un bastion de la démocratie en Afrique de l’Ouest, fait face à des défis préoccupants de nature à compromettre nos acquis démocratiques.
Les récentes évolutions socio-politiques soulèvent des inquiétudes sur la liberté d’expression et sur l’état de la démocratie dans le pays. Plusieurs incidents récents illustrent ce recul potentiel, notamment l’emprisonnement de figures politiques, des agressions physiques ou verbales et des menaces contre des citoyens critiques. Les raisons de l’emprisonnement de Moustapha Diakhaté, ancien président de groupe de l’Assemblée nationale et une voix influente dans le paysage politique sénégalais, a suscité l’indignation.
Son arrestation, pour ce qu’il a dit, est perçue comme une tentative de bâillonner l’opposition et de décourager toute forme de divergence.
De même, le harcèlement de journalistes comme Thierno Diop, ADF, Maty Fall… et l’agression d’Abdou Nguer, un chroniqueur engagé, etc., mettent en lumière les dangers auxquels sont exposés tous ceux qui osent critiquer le nouveau pouvoir en place.
Ces événements révèlent une atmosphère de peur qui serait mise en branle pour dissuader les citoyens de s’exprimer librement. Parallèlement, la publication d’une liste gouvernementale, dans laquelle sont exclus de médias tels que 7TV, D-Média, S7TV. entre autres; par les nouvelles autorités constitue un autre péril pour la liberté d’expression. Ces chaînes, qui ont en commun d’être souvent critiques envers le gouvernement, se voient contester leur légitimité, ce qui restreint la diversité des voix dans le débat public.
Dans un contexte où l’information est essentielle pour une démocratie saine, cette situation est alarmante !
La razzia du parti Pastef à l’Assemblée nationale, avec la revendication d’une majorité écrasante, soulève également des craintes.
Car bien que cela puisse être perçu comme un signe de dynamisme démocratique, il est crucial de se demander si cette majorité sera utilisée pour renforcer ou pour étouffer notre démocratie. Les menaces de mort proférées à l’encontre des citoyens qui critiquent Ousmane Sonko, chef de Pastef, sont particulièrement dangereuses. Elles révèlent un climat d’intimidation destiné à dissuader les citoyens à s’engager dans le débat public.Et la prosternation de Bassirou Diomaye Faye au patron de Pastef soulève des interrogations sur l’indépendance des institutions et la capacité des représentants à agir dans l’intérêt du peuple. Cette dynamique pourrait affaiblir les contre-pouvoirs nécessaires à une démocratie fonctionnelle.
Notre Sénégal est mené vers un carrefour critique !
Les menaces sur la liberté d’expression avec l’emprisonnement de personnalités politiques, les violences contre toute voix discordante et l’intimidation exercée sur des citoyens, signalent un risque de régression démocratique. Il est impératif que les acteurs politiques de l’opposition, la société civile et la communauté internationale s’engagent à défendre les droits fondamentaux et à promouvoir un environnement où la liberté d’expression ou d’opinion est respectée et protégée.
La démocratie sénégalaise, si précieuse, mérite d’être défendue avec vigueur. On peut ne pas être d’accord. Mais chacun devrait se battre pour que son prochain ait le droit de s’exprimer librement !Et c’est tout le sens de notre engagement politique.
Pape KanePDS Belgique