Namibie : Un certain Adolf Hitler élu maire avec 85% des voix

Un homme avec un nom bien lourd à porter devient administrateur d’un district namibien.

Le district d’Ompundja, au nord de la Namibie, a plébiscité Adolf Hitler et l’a élu avec 84,88% des voix. Cet homme de 54 ans devient l’administrateur local et a prêté serment mercredi sur la constitution de son pays. Prône-t-il des thèses nazies? Pas du tout: dans son pays il est connu pour sa lutte contre l’apartheid.

Dans ce cas, son nom doit être particulièrement lourd à porter, non? Aujourd’hui, c’est un peu compliqué, admet-il dans «Bild», mais enfant, pas du tout. Et d’expliquer que le prénom Adolf est assez courant dans son pays, ancienne colonie allemande. «C’était un nom tout à fait normal pour moi lorsque j’étais enfant. Ce n’est qu’en grandissant que j’ai réalisé que cet homme voulait assujettir le monde entier. Je n’ai rien à voir avec toutes ces choses», raconte-t-il.

Il le doit à son paternel

Son nom complet est Uunona Adolf Hitler, et il le doit à son père. Il lui a attribué «probablement sans comprendre ce qu’Adolf Hitler représentait», note le Namibien.

Mais pourquoi n’a-t-il pas entrepris des démarches pour changer de nom? «C’est dans tous les documents officiels, c’est trop tard», répond-il dans «Bild». Pour contourner le problème, dit-il, il se fait appeler Adolf Uunona en public. Et pour son épouse il est simplement Adolf.

«TROP TARD» POUR CHANGER DE NOM

Dans sa jeunesse, Adolf Hitler Uunona ne voyait pas le problème, Adolf étant un prénom courant dans cette ex-colonie allemande. «C’était un nom tout à fait normal pour moi lorsque j’étais enfant. Ce n’est qu’en grandissant que j’ai réalisé que cet homme voulait assujettir le monde entier», raconte-t-il à Bild. Et tuer des millions de Juifs.

Pourquoi alors ne pas avoir changé de nom ? «C’est dans tous les documents officiels, c’est trop tard pour ça», répond-il à Bild. Et puis il a trouvé une solution : il se fait appeler en public Adolf Uunona, laissant de côté Hitler. Sa femme aussi préfère l’appeler Adolf tout court. Une façon de se délester un peu du poids d’un tel nom, associé aux pires atrocités du 20e siècle.