Dans ce ouï-dire amplifié par les réseaux sociaux, le contentieux foncier qui oppose Babacar Ngom et les paysans de la Commune de Ndingler, dans le département de Mbour, mérite nécessairement une analyse sénégalo-sénégalaise.
Autant, nous devons soutenir les paysans à recouvrer leurs droits, autant ce ne saurait être notre rôle, nous sénégalais, de vouer aux gémonies, un des dignes fils du pays, un « modèle » pour des milliers de jeunes sénégalais, à l’occurrence Babacar Ngom.
Trainé dans la boue, accusé d’être le « dépouilleur » impitoyable des terres de pauvres cultivateurs, il demeure un self made man aguerri qui a construit son empire en partant d’un GIE de 60 000 Fcfa à une Société Anonyme de 2 milliards, employant des centaines de personnes.
Dans ce conflit foncier ou « extra -terrestre », le Groupe Sedima semble être dans la légalité avec l’acquisition d’hectares de Titre Foncier par décret présidentiel signé en 2019 par le Président Macky Sall.
Les 76 hectares qui s’y ajoutent, ont constitué la source d’exaspération des populations, une sédition normale que nous soutenons avec véhémence.
Mais, est-ce la faute de l’acquéreur Babacar Ngom ou du vendeur, l’autorité communale de Sindia ?
En tout état de cause, entre le « légalement » et le « moralement », il n’y a qu’un saut qualitatif à opérer. Et ce saut, Babacar Ngom l’a fait en acceptant de discuter et d’aider les cultivateurs, dupés et spoliés.
Nul doute sur l’engagement et sur le dévouement du boss de la Sedima, pour sa patrie. Et, ce projet devrait changer le visage de cette localité y compris la vie des populations proches du site d’exploitation.
Son impact sera économiquement positif et contribuera à améliorer les conditions de vie sociale des populations.
Alors, que voulons-nous ?
La seule solution qui vaille aujourd’hui demeure la concorde entre les cultivateurs et Babacar Ngom. Toute autre tentative politicienne ne relèvera que du pur machiavélisme.
Soutenons les populations mais faisons le également pour ce patriote qui a fait preuve jusque là d’humilité incommensurable.
D’ailleurs, c’est avec beaucoup de fierté qu’il aime se remémorer des durs moments de sa vie qu’il a vécus. Ce qui a participé à forger sa véritable personnalité et justifie que dans le tohu bohu médiatique, le self made man qu’il est, a su garder une sérénité immuable.
En réalité, l’essentiel dans cette affaire est que Babacar Ngom est prêt à discuter, à rendre, à trouver des consensus avec les cultivateurs et in fine à mettre en œuvre ce projet novateur de la Sedima.
Loin d’être un saltimbanque, il bosse sans tambour ni trompette pour son pays.
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