Un coup de plus vient d’être porté à la diplomatie sénégalaise par l’affaire du consulat de Milan encore sous le magistère de son Excellence le Président Macky SALL sur qui nous attendions des changements profonds, une vraie rupture, un autre type de sénégalais, une gestion sobre et vertueuse, bref une gouvernance pour une émergence efficace dans les délais. Hélas, chaque jour avec son lot de maladresses hypothéquant nos ESPOIRS, le « YAAKAAR » de voir notre pays rattraper le peloton des pays comme l’Egypte, le Malawi, le Ghana, la Côte d’Ivoire…
Nos âmes et nos cœurs pétris de foi s’enflamment à chaque fois que notre diplomatie est piétinée, humiliée et déshonorée. Notre honte couvre le regard de notre fierté nourrie au lendemain de si belles alternances que nous envient tous les pays du monde. Mais au lieu de rendre raison cette beauté de la démocratie, nous le balafrons toujours par la manie de notre habitude, notre seconde nature : l’excès de pouvoir qui nous fait sortir de nos relents humains pour nous faire faire des idioties.
« Une bonne politique est fille d’une bonne diplomatie », interne ou externe. La diplomatie est l’art de dissimuler la sécheresse des propos sous le sirop de la dialectique. Mais au Sénégal encore, depuis l’avènement de son Excellence le Président SALL, on sent un manque d’autorité, un manque de considération, une absence de dialectique totale de certaines autorités. Chacun fait ou dit ce qu’il veut sans être inquiété, au sein de l’APR et au sein du gouvernement. Combien de fois le Président a sifflé la récréation sans être écouté ? Des insultes, des attaques de toutes sortes, des calomnies, des batailles qui atterrissent au tribunal entre frères d’un même parti ou entre membre d’une même équipe gouvernementale. Ceci sème le doute sur les compétences du Président SALL. Mais à force que le mal perdure, le dégoût s’installe peu à peu.
Pour notre diplomatie qui m’a fait prendre la plume, nous savons que pour vivre en harmonie avec autrui, il faut parfaire la diplomatie relationnelle. Or, nous assistons depuis un certain temps à la baisse de la cote de popularité de son Excellence le Président SALL au sein de la Diaspora. Cette baisse a été exacerbée par le comportement du Directeurs des sénégalais de l’extérieur, de nos consuls généraux. Des consuls ivres-morts qui urinent dans la rue( Marseille), qui se battent lors des forums internationaux, ( Madrid), qui ferment les consulats à leurs désirs et humeurs par excès de pouvoir(Milan et Madrid ), arrogants, ignares et hypocrites qui ne viennent pas à l’heure, qui divisent les agents consulaires de manières hideuses( Madrid, Milan et Paris), voilà le décor que nous livre notre diplomatie. Combien de fois doit on parler pour que le Président sache que les hommes incapables doivent céder la place pour permettre aux sénégalais de jouir pleinement de leurs attentes qui les avaient motivé à voter pour lui ?
Le goût d’un régime est le microscope du jugement de son bilan et à l’heure actuelle, le régime du Président SALL est plein de microbes, de bactéries, de virus qui affectent presque tous les secteurs surtout la diplomatie. Un Ministre des affaires étrangères qui ne contrôle pas ce qui se passe dans ces représentations, un Directeur des sénégalais de l’extérieur incapable de jouer pleinement son rôle, des Consuls généraux médiocres et sans humanisme ni diplomatie, voilà le problème de notre diplomatie. Le recyclage des transhumants, la protection de ceux qui ont leurs dossiers pendants devant la justice, l’ingérence des membres de sa famille dans les affaires de l’Etat, les nominations ethniques, claniques ou tribales ne sont pas du goût de la majeure partie des sénégalais.
Pas besoin d’être long à ce sujet, il faut juger le juste par l’inspection et l’introspection sans faillir à la sanction positive ou négative une fois les faits établis. L’Etat doit dérouler une politique basée sur l’efficacité, l’efficience et la rentabilité car il fonctionne avec l’argent du contribuable, notre argent. C’est pourquoi nous avons notre mot à dire sur tout ce qu’il fait. A vrai dire, nous voyons son Excellence le Président SALL se dévier de la ligne de conduite. Comme tout régime politique qui passe, le peuple jouera toujours son rôle d’historien pour les générations à venir, seulement il faut que le récit sert de miroir pour construire l’avenir.
Abdoulaye DIOP, depuis Tordesillas, Valladolid, Espagne.
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