Discours de la Présidente von der Leyen lors de la conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine. Seul le texte prononcé fait foi.
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Quand la tourmente fait rage, nous devons absolument garder le cap. Et notre cap, c’est la solution à deux États. Le 7 octobre s’est ouvert l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire. Nous sommes tous d’accord pour dire que la tragédie de Gaza doit cesser dès maintenant. Et que les otages doivent être libérés. Mais il ne sera peut-être pas suffisant de mettre fin à la guerre s’il n’y a pas de chemin vers la paix. Si la perspective de la coexistence de deux États n’est plus viable. Et à l’heure où nous parlons, la solution à deux États est mise à mal. Et il ne peut pas en être ainsi. Parce que le seul plan de paix réaliste repose sur la coexistence de deux États, garantissant la sécurité d’Israël, la viabilité de l’autorité palestinienne et l’éradication du fléau du Hamas.
Depuis le début de cette guerre, l’Europe a apporté une aide vitale à l’Autorité palestinienne. Nous avons mis en place une enveloppe financière sans équivalent et sans précédent de 1,6 milliard d’euros. Mais, alors que la survie même de l’Autorité palestinienne est en jeu, nous devons tous faire davantage.
C’est pourquoi nous allons créer un groupe de donateurs pour la Palestine. Le futur État palestinien, quel qu’il soit, devra également être viable d’un point de vue économique. Et cela ne sera possible qu’avec le soutien des voisins des Palestiniens. Nous, Européens, mettrons en place un instrument spécifique pour la reconstruction de Gaza, en coordination avec les efforts d’autres donateurs. Gaza doit être reconstruite. L’économie palestinienne doit être relancée. Et pour atteindre ces objectifs, je vous invite tous à participer à cet effort.
Bien entendu, en fin de compte, seuls les Israéliens et les Palestiniens peuvent se mettre d’accord sur la voie à suivre. Mais la communauté internationale a un grand rôle à jouer. Nous pouvons faciliter la tâche. Nous pouvons reconstruire. Mais surtout, nous pouvons maintenir l’espoir en vie.
Merci.
