2.300 migrants ont quitté le bidonville géant ce lundi. D’autres ne renoncent pas à rejoindre l’Angleterre.
Si près de 2.300 migrants ont quitté de leur plein gré la jungle de Calais ce lundi, certains ne feront pas une croix sur leur objectif final : rejoindre l’Angleterre à tout prix.
Un réfugié soudanais filme la file de migrants, il veut rester à calais : « Je n’abandonne pas mon rêve d’Angleterre »
Les associations actives dans la jungle sont inquiètes. Elles se demandent comment vont vivre les migrants qui veulent rester à Calais après le démantèlement. En témoigne l’association de soutien aux migrants Salam : « Envoyer les migrants un peu partout dans les centres d’accueil, c’est bien mais il ne faut pas se voiler la face : Calais est un point de départ pour l’Angleterre. »
« Ce lundi, tout s’est très bien déroulé mais je reste inquiet, commente Christian Salomé, responsable de l’association l’Auberge des migrants. Il y a plus ou moins 2.000 personnes qui ne veulent pas quitter la jungle. S’ils sont chassés de force plus tard dans la semaine, où vont-ils aller ? Ils vont s’installer dans les parcs ou les jardins publics ? Ils ne seront pas en sécurité et vivront dans des conditions encore plus déplorables que dans la jungle. »
Pour la ministre française du Logement Emmanuelle Cosse, qui ne parle pas de démantèlement du camp mais de « mise à l’abri », « l’objectif est que ces personnes partent de ce camp indigne ». Et ceux qui refusent ? « Dans ce cas-là, il y aura certainement des arrestations comme l’a rappelé Bernard Cazeneuve », a précisé la ministre au micro de RTL. Contacté par la rédaction de L’Express, la préfecture du Pas-de-Calais insiste sur l’absence d’avenir à Calais : « Nous mettons tout en œuvre pour proposer une solution aux migrants en insistant sur l’absence d’avenir à Calais ». Dissuader suffira-t-il ?