Putschs en Afrique de l’Ouest : « Quand les Occidentaux ne savent plus sur quel pied danser »

À la une de la presse, ce jeudi 3 août, les efforts diplomatiques de la Cédéao pour tenter de résoudre la crise au Niger. Le bilan sanglant des opérations policières au Brésil, où au moins 45 personnes ont été tuées en une semaine. Les violences policières, dont il est aussi question en France, où la justice examine aujourd’hui l’appel d’un policier, qui conteste son placement en détention provisoire. Et deux histoires de travail… avant les vacances de la revue de presse !

À la une de la presse, les efforts diplomatiques de la Cédéao, l’organisation des Etats d’Afrique de l’Ouest, pour tenter de résoudre la crise au Niger. La délégation qu’elle a envoyée sur place a pour mission d’entamer des discussions avec les putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, de trouver un « règlement pacifique » à cette crise, d’après le site ivoirien Fraternité Matin, cité par Courrier International, qui rappelle que la Cédéao a aussi ordonné des sanctions contre le Niger, qu’elle menace d’une intervention militaire. Accusée de ne pas avoir réagi avec force aux coups d’État au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, la Cédéao doit désormais prouver sa détermination dans la crise nigérienne, dont la résolution serait une question de « survie » pour le Nigeria, d’après Le Monde. Le quotidien explique que le président nigérian, Bola Tinubu, actuellement à la tête de la Cédéao, se trouve « déjà confronté à d’immenses défis internes » et qu’il craint à la fois « un débordement des groupes jihadistes et un afflux de réfugiés sur son territoire ». Bola Tinubu, dont l’ambition de faire plier les putschistes du Niger, serait « aussi délicate que dangereuse, faute de moyens », selon le journal.

La tentative de coup d’État au Niger pourrait rebattre les cartes en Afrique de l’Ouest. Le Djély observe que le « trio » des putschistes formé par le Malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Guinéen Mamadi Doumbouya « semble s’être scindé » avec la crise nigérienne, la Guinée se distinguant notamment par le fait qu’elle « ne menace ni de se retirer de la Cédéao ni de prêter main forte » au général Tiani, le chef des putchistes nigériens. Le site d’info relève aussi que le Guinéen Mamadi Doumbouya « n’a pas la même proximité avec Vladimir Poutine que ses homologues malien et burkinabè » et que Conakry « garde des relations plutôt étroites » avec Paris, qui s’est vu poussé vers la sortie au Mali et au Burkina. Et la France n’est pas la seule à ne plus savoir sur quel pied danser en Afrique de l’Ouest : The Washing

Dans la presse, également, le bilan sanglant des opérations policières au Brésil, où au moins 45 personnes ont été tuées dans trois États, en une semaine. Dans un pays pourtant connu pour ses violences policières, le bilan extrêmement lourd de ces opérations dans les États de Bahia, Rio de Janeiro et Sao Paulo choque le journal O Globo. Le quotidien de Rio accuse les policiers de s’être livrés à des actes de « vengeance », en particulier à Sao Paulo – où un policier a été tué, la semaine dernière, lors d’une patrouille. Le quotidien, qui rappelle que les policiers ne doivent pas « se comporter comme des bandits », dans un État de droit, évoque un problème « national », nécessitant des « réponses urgentes ». « Il est inacceptable que dans un pays démocratique, des criminels dominent des territoires entiers, où l’État ne peut pas entrer, autrement que de cette manière », avec une telle violence, dénonce le journal. Le débat sur les violences policières, dont il est aussi question ici en France, où la justice examine aujourd’hui l’appel d’un policier de Marseille, mis en examen pour « violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique », et qui conteste son placement en détention provisoire.

Ce placement en détention a déclenché un mouvement de protestation très fort au sein des forces de l’ordre, qui mettent en avant, pour se justifier, les difficultés de leur métier. Des difficultés dont plusieurs policiers témoignent dans La Croix, exprimant leur « sentiment d’injustice et d’écoeurement » face au placement en détention de leur collègue. « On met du flic en prison pour calmer l’opinion. Il faut montrer que la méchante police est punie », assure l’un d’entre eux. Un sentiment d’injustice et d’écoeurement exprimé aussi par plusieurs victimes de violences policières, d’après Mediapart. Plus d’un mois après le décès du jeune Nahel, en banlieue parisienne, le site d’info dresse un premier bilan de ce qu’il présente comme « une vague impressionnante » de violences policières, comme la manifestation de « la brutalité ex

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à très vite, je vous invite à jeter un cil à la presse britannique, au Times, tout d’abord, auquel le secrétaire au Travail et aux retraites, Mel Stride, a déclaré que les chômeurs de plus de 50 ans devraient envisager des emplois auxquels ils ou elles « n’ont peut-être pas encore pensé », parce que ces emplois sont habituellement occupés par les jeunes – à commencer par la livraison de repas à domicile, à bicyclette. Allez, hop ! Tout le monde en selle ! Le secrétaire d’État britannique, qui a oublié de suggérer aux seniors au chômage de se tourner vers un autre secteur, nettement moins physique mais très porteur : les sociétés de conseil. The Guardian fait état de la polémique, en Australie, sur la conclusion, par le ministère des Finances, d’un contrat de 32 000 dollars avec une société de conseil, pour qu’elle lui fournisse un rapport… sur le recours aux sociétés de conseil externes, dont le rôle est également de fournir des conseils au gouvernement. 32 000 dollars pour un rapport sur des sociétés produisant des rapports, la démarche a été qualifiée de « risible » par ses détracteurs. En ce qui me concerne, ce ne sera ni vélo ni rapport, puisque je pars en vacances. Rendez-vous à la rentrée ! En attendant, prenez bien soin de vous.

Avec france24