Quand le père de la léboue Rama Yade parle de sa fille  » bien aimée « 

7615696-11764494Rama Yade, née Mame Ramatoulaye Yade le 13 décembre 1976 à Dakar (Sénégal), Elle est issue d’un milieu aisé et proche du monde politique sénégalais : sa mère est professeur de lettres et son père, professeur d’histoire et diplomate, fut le bras droit et secrétaire particulier du président Léopold Sédar Senghor.
La famille quitte le Sénégal pour la France en 1987, elle a alors 11 ans. D’origine léboue et initialement de confession musulmane, elle est éduquée dans un collège catholique, l’Institution Jeanne-d’Arc de Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Après la séparation de ses parents en 1990, son père rentre au Sénégal, la mère de Rama Yade et ses quatre filles vivent un moment dans des conditions économiques précaires, dans une cité de Colombes (Hauts de Seine). Rama Yade poursuit ses études en hypokhâgne au lycée Paul-Valéry (Paris) et sort diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 2000. Son père est revenu sur la vie de sa fille, dans un entretien accordé à APA, une agence de presse africaine à Dakar.

Elle doit cette réussite à son « opiniâtreté, son travail, mais aussi à Dieu » souligne M. Yade que le reporter de APA (Agence de presse) a trouvé dans son domicile de Ouakam.

«La nomination de Ramatoulaye relève du divin, la France compte aujourd’hui entre 70 et 72 millions d’habitants. Elle n’a donc pas de problème de cerveaux, elle en a suffisamment. Mais Ramatoulaye a le mérite d’avoir beaucoup travaillé et seul le travail paie », a-t-il ajouté.

Avant de rejoindre à 8 ans son père alors affecté en France, Rama Yade fréquente l’école Immaculée conception à Dakar, puis Jean Jacques Rousseau à Paris qu’elle quitte au bout d’un an pour l’école Jeanne d’Arc.

« Quand elle était plus jeune, elle avait deux passions, les études et le football. Je lui disais : je ne sais pas pourquoi tu aimes le football, car vu ta taille, tu devrais t’intéresser plutôt au basket ».

Se disant fier de sa fille aînée à laquelle Nicolas Sarkozy a « rendu hommage » en disant d’elle qu’elle était l’une des révélations de la présidentielle, M. Yade souligne que la vertu religieuse et son épouse, actuellement conservateur au Louvre, comptent pour beaucoup aussi dans le succès de la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l’Homme.

« Les Français se sont bien renseignés sur son compte avant de la nommer. Ils l’ont testé sur tous les plans avant que cette nomination ne tombe », renchérit le père comblé.