Son Excellence Olivier Serot Almeras, Consul général de France à Dakar, a exprimé ses « amitiés consulaires » et ses vœux pour l’année 2016 à ses compatriotes du Sénégal, du Cap vert, de Gambie et de Guinée-Bissau. Dans son texte ci-après envoyé à notre rédaction, le diplomate français souligne que : « L’expatriation est toujours une rencontre »
L’esprit va en avant-garde dans le monde, rêvait le poète. Suivons-en les pas, au terme de cette année 2015 avec laquelle, comme souvent pour les années en 15, l’Histoire n’a pas été tendre. 2016 est, sous ce soleil souriant, à écrire ; pour chacune et chacun d’entre nous qui vivons et aimons, avec passion le plus souvent, ces pays qui nous accueillent.
L’accueil précisément, vous le savez, est le credo de votre équipe consulaire, à Dakar et dans vos agences consulaires. Derrière chaque dossier que nous traitons, il y a une histoire individuelle, un chemin familial que nous accompagnons jour après jour. Certes nos moyens, dans le contexte de contrainte budgétaire que l’on sait, ne vont pas croissant. Mais ayons en tête que la France fait encore un gros effort, sans égal, pour ses compatriotes à travers le monde, et pour nous en particulier à Dakar : que ce soit en matière d’octroi de bourses scolaires (ce sont plus de 2000 enfants qui en bénéficient), d’aide aux plus démunis (un budget de près d’1 million d’euros leur est consacré chaque année), ou encore de délivrance d’actes d’état civil (le nombre de documents délivrés a été multiplié par 4 en 10 ans !). Notre rayonnement et notre attractivité économiques passent par une politique d’ouverture dans la délivrance des visas, à laquelle nous veillons, en privilégiant les entreprises et tous ceux qui contribuent au renforcement de partenariats entre nos deux pays. En quelques mois, le nombre de visas dits de ‘circulation’, comme le nombre de visas délivrés pour les jeunes auxquels nous permettons d’aller étudier en France a augmenté de 30%. C’est bien. Nous nous efforçons aussi, je veux ici le dire, de rester proches de vous, compatriotes de Guinée Bissau, de Gambie et du Cap vert, qui êtes administrativement placés sous l’ombrelle de notre équipe consulaire à Dakar, quoique géographiquement souvent loin : à nous d’aller vers vous chaque fois que nous le pourrons. C’est aussi le sens de la mission de proximité que j’ai à cœur d’entretenir.
Les Français de l’étranger développent, je crois, une affection patriotique très forte, que l’on comprend aisément. Toutes et tous avons ressenti très douloureusement les attentats abjects de Paris puis l’attaque de l’hôtel à Bamako. Au Sénégal, vous êtes parfois inquiets pour votre sécurité, nous entendons ce message et nous continuerons de vous informer régulièrement sur ces questions qui, autour de notre Ambassadeur, mobilisent toute l’équipe de l’ambassade et du consulat général. Redisons-le, il n’y pas de menace spécifique qui pèse actuellement sur le pays. Pour autant, le risque est présent, ici comme ailleurs et la vigilance collective et individuelle est la meilleure attitude. Les autorités sénégalaises ont consenti depuis novembre de gros efforts pour la sécurité de nos emprises, en particulier de nos établissement scolaires.
Un mot encore : au printemps 2017, nous voterons deux fois, pour l’élection présidentielle d’abord, pour élire notre député ensuite. 2017, c’est déjà demain et vous avez jusqu’au 31 décembre 2016 pour vous inscrire sur les listes électorales, pensez-y !
L’expatriation est toujours une rencontre. Elle est pour moi depuis mon arrivée une belle rencontre. A toutes et tous, je veux, avec mon épouse, Irène, souhaiter une bonne et heureuse année 2016. Avec toujours à l’esprit, comme l’écrivait joliment Senghor dans la Postface de ses Ethiopiques, que ‘la poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du Monde ?’
Seydou Nourou BA