Depuis mercredi soir et la signature d’un nouvel accord de paix, le pays vient d’entrer dans une période de pré-transition qui doit durer huit mois, avant une transition de trois ans et des élections.
C’est un travail colossal qui attend les signataires du nouvel accord de paix. On va d’ailleurs vite savoir si les parties sont de bonne foi et si le calendrier est tenable.
Déjà le texte prévoit la libération immédiate des prisonniers de guerre, avec l’appui du CICR.
Dans les trois jours, les parties doivent prendre des mesures pour appliquer le cessez-le-feu et désengager leurs troupes. D’ici deux semaines sera organisé un atelier où chacun dévoilera l’état et les positions de ses hommes.
Rien que pendant les huit mois de pré-transition, il faudra préparer de nouvelles lois, créer de multiples organismes chargés d’appliquer l’accord, mais aussi nommer des représentants dans chacun d’eux.
Des institutions sensibles promettent des débats houleux, comme l’International Boundaries Commission, qui devra déterminer le nombre et les frontières des futurs Etats fédéraux. Un enjeu crucial pour le partage du territoire entre ethnies.
Retour de Machar dans huit mois
Ce n’est qu’après cette pré-transition que le chef rebelle Riek Machar pourra rentrer au pays. Les anciens ennemis exerceront alors le pouvoir au sein du gouvernement, de l’Assemblée et d’institutions renouvelées, et ce pendant trois ans.
Tout cela promet des tensions et un coût très élevé. D’ici trois semaines, un fonds pour financer les huit premiers mois de l’accord doit être créé. On verra si les partenaires étrangers mettent la main à la poche pour un accord que certains jugent déjà irréaliste.