Même si le pacte n’est pas contraignant, pour le secrétaire d’État, « il n’est pas sans risque juridique ».
La Belgique ne doit pas adhérer » au pacte des Nations unies sur les migrations, a encore insisté jeudi matin le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens. « Le pacte n’est peut-être pas contraignant, mais il n’est pas sans risque juridique », a déclaré le nationaliste flamand au micro de la VRT.
Alors que les Pays-Bas, mais aussi d’autres pays européens, ont joint une déclaration interprétative au pacte pour clarifier plusieurs points et apaiser les craintes de certains partis, M. Francken a affiché son scepticisme pour une telle solution.
« Je pense qu’ils ne s’en tireront pas avec une déclaration interprétative », a-t-il commenté, ajoutant que ce type de document avait démontré par le passé qu’il ne changeait pas grand-chose.
Interrogé sur la possibilité que la N-VA quitte le gouvernement si celui-ci approuvait le pacte à New York le 19 décembre prochain, Theo Francken a esquivé en répondant qu’il s’agissait avant tout à ses yeux d’une « question de souveraineté, de frontières, de légalité et de protection ».
« Ce sont des principes fondamentaux pour moi et mon parti », a conclu le secrétaire d’État, avant de répéter que la Belgique ne devait pas soutenir le texte onusien.
Quant à Bart De Wever, le président des nationalistes flamand, il a répété la position officielle de son parti pour une politique migratoire « ferme mais humaine » : un accueil des migrants dans la région des pays qu’ils fuient et la fermeture des frontières extérieures de l’Europe.