Le procès des gendarmes accusés d’être au cœur d’un trafic de passeports diplomatiques entre le ministère des Affaires étrangères et la présidence de la République était initialement prévu vendredi dernier. Il a été renvoyé au 28 octobre à la demande du procureur de la République.
D’après L’Observateur, ce dernier souhaite d’abord éclairer les nombreuses zones d’ombre qui entourent cette affaire. Dans ce sens, informe le journal, il a demandé la comparution, comme témoin ou à titre de renseignement, de Mahmoud Saleh, ci-devant directeur de cabinet du chef de l’Etat, et chef du protocole de la Présidence.
Parmi les points qui intéressent le procureur, la gestion du parapheur de la Présidence destiné au ministère des Affaires étrangères pour la délivrance des passeports diplomatiques. D’après les enquêteurs, les dossiers frauduleux y étaient glissés discrètement à l’insu des hautes autorités.
L’affaire a éclaté en décembre 2021. L’enquête a été conduite par la DIC, qui a infiltré le réseau avec deux agents. Les investigations des policiers ont conduit à l’arrestation de deux gendarmes, un en service à la Présidence et un autre au ministère des Affaires étrangères. Deux agents du ministère ainsi qu’un homme d’affaires ont été également arrêtés.