La reconnaissance de l’État de Palestine annoncée par le président Emmanuel Macron marque un tournant diplomatique majeur. Ce geste, porteur d’espoir pour une paix durable, mérite d’être soutenu par les États attachés aux principes du droit international. Fidèle à son engagement historique en faveur de la Palestine, le Sénégal est appelé à accompagner et renforcer cette dynamique de justice et de dialogue.
La récente décision du président Emmanuel Macron d’annoncer la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine – si elle est mise à exécution – est un acte d’audace, de clarté, et de responsabilité historique. Ce geste fort, attendu depuis des décennies, résonne comme un appel à la justice et à la dignité, dans un monde rongé par les calculs diplomatiques et les silences complices.
À l’heure où le peuple palestinien continue de subir les affres d’une occupation brutale, d’un déni de droits, et d’un isolement international orchestré, cette reconnaissance marque une rupture. Une rupture avec la lâcheté. Une rupture avec l’hypocrisie. Une rupture avec l’idée que certains peuples auraient droit à la souveraineté et d’autres non.
Emmanuel Macron, en faisant ce choix, pose un acte fort. Il montre qu’un chef d’État, même sous la pression, peut encore être du côté du droit international, de l’équité et de la paix véritable. Il rappelle que la diplomatie ne doit pas être le tombeau des valeurs, mais leur instrument.
Le Sénégal, quant à lui, n’a jamais fléchi dans son soutien au peuple palestinien. Membre actif du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien des Nations unies, le Sénégal a porté haut et fort, depuis des décennies, la voix d’un peuple privé d’État, privé de liberté, privé de reconnaissance. Il a été et reste un ambassadeur de la cause palestinienne sur la scène internationale.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de transformer la solidarité morale en acte diplomatique clair. Le Sénégal, à travers sa voix respectée, doit rejoindre la France dans cette initiative. Il doit appeler les États africains, les pays arabes, les organisations internationales, et les forces progressistes du monde à soutenir cette décision courageuse.
La cause palestinienne n’est pas une affaire régionale. C’est un combat universel pour la justice. Reconnaître la Palestine, ce n’est pas être contre Israël. C’est être pour un monde où aucun peuple ne doit vivre sous occupation, derrière des murs, ou dans l’exil.
Le moment est venu pour la communauté internationale de se tenir du bon côté de l’Histoire. Nous avons dépassé l’ère de la colonisation. Nous sommes censés vivre dans un monde libre, où les peuples disposent d’eux-mêmes. Or, le peuple palestinien attend toujours ce droit fondamental.
Le silence n’est plus une option. L’indifférence est une trahison. L’attentisme est une complicité.
Reconnaître la Palestine, c’est reconnaître l’humanité. C’est affirmer que tous les peuples ont droit à un nom, un drapeau, une terre, une dignité.
Le courage appelle le courage. La France a ouvert une brèche. À nous de l’élargir.
Moustapha Ba
Président, Aide-International
Dakar, Sénégal
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